Tunisie : des salafistes armés d’épées s’en prennent à un poste de police

Redaction

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Des affrontements violents ont opposé le 30 octobre au soir des militants salafistes à des policiers à Douar Hicher, un quartier populaire près de Tunis.

Un salafiste à été tué par balle et trois agents de sécurité ont été blessés, dont deux sont dans un état critique, a rapporté l’agence officielle TAP.

Selon un membre du syndicat de la garde nationale Sami Gnaoui, les affrontements ont été provoqués lorsque plusieurs centaines de salafistes armés d’épées, de couteaux et de bâtons ont tenté d’attaquer un poste de police. Les assaillants protestaient contre l’arrestation d’un des leurs, accusé d’avoir grièvement blessé à la tête le chef de la brigade avec un objet tranchant la semaine précédente.

Le porte-parole du ministère de l’Intérieur Khaled Tarrouch a fait état d’une vive tension dans la région en fin de soirée, notant que des renforts importants avaient été dépêchés sur les lieux.

Un sit-in d’une heure a été organisé par les policiers ce matin dans le district de Douar Hicher en protestation contre les agressions récurrentes des salafistes dont ils sont l’objet depuis plusieurs mois.

Les tensions ne cessent de croître entre religieux et laïcs depuis que le mouvement islamiste modéré Ennahda a remporté les élections générales l’an passé après la chute du président Zine ben Ali.

Ennahda a constitué une coalition gouvernementale avec deux formations non religieuses et a promis de ne pas prendre de mesures restrictives envers la population. Les salafistes multiplient cependant les pressions pour la mise en place de la charia dans la Constitution, provoquant une résistance des partis laïcs.

Depuis l’attaque de l’ambassade américaine à Tunis qui a fait quatre morts le 14 septembre dernier, le gouvernement s’est dit déterminé à « appliquer la loi contre tous les fauteurs de troubles de quelque bord qu’ils soient ».

LS