Tunisie. Le monde réagit, l’Algérie garde le silence*

Redaction

La communauté internationale plaide pour des élections libres et rapides en Tunisie afin d’assurer une transition pacifique. La quasi-totalité de la classe politique française a salué la chute du régime tunisien.

Après la fuite du président Zine El Abidine Ben Ali vendredi soir, la France a exprimé son «soutien déterminé» au peuple tunisien dans «sa volonté de démocratie» et «appelle à la fin des violences» et à «des élections libres» rapidement, a indiqué un communiqué de l’Elysée après une réunion interministérielle sur la situation en Tunisie. L’Elysée a aussi indiqué avoir pris des mseures pour bloquer des avoirs financiers tunisiens suspects sur son territoire. L’Elysée avait indiqué vendredi soir ne pas souhaiter que le président Ben Ali puisse trouver refuge en France, tout en précisant n’avoir reçu aucune demande d’accueil spécifique.

De manière générale, les Occidentaux espèrent que la révolte populaire va permettre de déboucher sur une transition démocratique pacifique en Tunisie. Le président Barack Obama a «encouragé toutes les parties à maintenir le calme, à éviter des violences» et appelé «le gouvernement tunisien à respecter les droits de l’Homme et à organiser dans un proche avenir des élections libres et justes qui reflètent la volonté réelle et les aspirations des Tunisiens».

Si les États-Unis avaient soutenu Ben Ali dans sa lutte contre l’islamisme, ils avaient également régulièrement dénoncé les atteintes aux droits de l’Homme dans le pays. «Je condamne et déplore le recours à la violence contre des citoyens qui ont exprimé pacifiquement leur opinion en Tunisie et applaudis le courage et la dignité du peuple tunisien», appuie d’ailleurs le président américain. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, a lui aussi appelé à un «règlement démocratique» de la crise en Tunisie, «qui satisfasse aux aspirations du peuple». L’Union européenne a appelé le pays à trouver une solution démocratique «durable».

«Que vive la Tunisie libre et démocratique !»

La Ligue arabe a appelé samedi toutes les forces politiques tunisiennes à être «unies» pour parvenir à un «retour au calme et à la stabilité». L’organisation panarabe qui siège au Caire évoque dans un communiqué la «phase historique dont le peuple tunisien est témoin» et demande «à toutes les forces politiques, ainsi qu’aux représentants de la société tunisienne et aux officiels, d’être unis pour le bien du peuple et pour réaliser la paix civile». Dans un premier temps, seule l’Arabie saoudite, qui a accueilli le président en fuite avait commenté la situation tunisienne et assuré «son soutien à toute mesure bénéfique au peuple tunisien frère» et «sa solidarité totale avec ce peuple», en espérant «la cohésion de tous ses enfants pour surmonter cette conjoncture difficile». L’Egypte a depuis assuré qu’elle respectait elle aussi «les choix du peuple tunisien». (…)

Le Figaro
*Le titre est de la Rédaction