Un député français interpelle le Président sur les crimes coloniaux

Redaction

Daniel Goldberg député de Seine-Saint-Denis rappelle au président Hollande sa promesse  de reconnaître la responsabilité de la France dans les massacres de Sétif et de Paris.

Le député socialiste Daniel Goldberg revient sur le passé colonial de l’Algérie, en appelant le Président de la République à assumer la responsabilité française dans les massacres de Sétif du 8 mai 1945, ou encore lors des événements du 17 octobre 1961.

« La France pourrait saisir l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet, pour s’exprimer enfin clairement sur certains des événements les plus douloureux de notre passé commun afin que nous progressions dans la voie d’une réconciliation encore inachevée», écrit-il dans sa lettre au Président,  adressée également à l’AFP, mercredi dernier.

Interrogé au micro de la radio France Culture, le député Daniel Goldberg explique qu’il n’attend pas une «  loi mémorielle pour ces deux faits emblématiques, je ne souhaite pas légiférer à l’Assemblée Nationale » mais plutôt un reconnaissance de l’Etat. Le socialiste souligne la méconnaissance de la répression du 17 octobre 1961 dans l’Histoire, ainsi que la responsabilité de la France dans les massacres de Sétif, «  Il n’ y a pas de hiérarchie des victimes, les 102 Européens tués méritent un respect de la mémoire, tout comme les Algériens tués. Ces victimes algériennes, c’est la France qui en est responsable, c’est elle qui a envoyé ses forces militaires pour réprimer cette demande de libération.»

Le 26 mars dernier, alors que François Hollande était candidat aux élections présidentielles, il avait déjà assuré dans une lettre qu’il travaillerait sur la mémoire de ces deux moments historiques, à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

Pour le moment François Hollande ne s’est pas encore manifesté. Une intervention du Président de la République française  sur ces sujets pourrait consolider les relations franco-algériennes.

 

Amina Boumazza