Un leader du Likoud visite l’esplanade des Mosquées à Jérusalem

Redaction

Un député en vue du Likoud du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est rendu sur l’esplanade des Mosquées, haut lieu de la vieille ville de Jérusalem, provoquant des protestations de passants arabes mais aucun incident sérieux.
Escorté d’une nuée de policiers, le vice-président de la Knesset Danny Danon a parcouru une heure durant le site érigé sur les vestiges d’un ancien temple hébreu rasé par les Romains, que les juifs appellent le mont du Temple.
Danon a été accueilli aux cris d' »Allahou Akhbar! » (Dieu est le plus grand!) par des Arabes, qui tiennent l’esplanade, où se dressent les mosquées d’Al Aksa et du dôme du Rocher, pour le troisième lieu saint de l’islam.
Le député israélien, qui a entraîné dans son sillage des dizaines d’Israéliens et de touristes occidentaux, s’est abstenu de pénétrer dans Al Aksa mais a affirmé que les juifs devaient pouvoir avoir accès librement au site, qui surplombe le mur des Lamentations.
« Il y a une totale liberté religieuse pour les juifs et les musulmans sur le mont du Temple. Mais il est plus difficile pour les juifs que pour les musulmans d’y aller prier. C’est un déséquilibre qui doit être corrigé », a-t-il dit, faisant allusion aux efforts de la police pour éviter toute provocation.

« Je ne vois pas où serait la provocation », a répondu Danon à des journalistes qui lui demandaient si sa visite n’allait pas attiser les tensions, le sort de Jérusalem étant au coeur du conflit israélo-arabe.
Les Palestiniens revendiquent la partie orientale de la ville, où se trouve l’esplanade, comme la capitale de leur futur Etat, mais Israël, qui l’a annexée en 1967, tient l’ensemble de la ville pour sa capitale réunifiée à jamais.
En 2000, une visite analogue d’Ariel Sharon, alors leader de l’opposition, avait provoqué les premiers incidents violents de ce qui allait devenir la seconde intifada palestinienne, une révolte sanglante qui a duré plusieurs années.

Reuters

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