Le docteur Mordechai Kedar est un professeur israélien spécialiste du Moyen-Orient. Selon lui, la seule façon d’arrêter les combattants palestiniens est de violer leurs proches.
Lors d’une émission enregistrée le 1er juillet sur une chaine de radio israélienne, quelques heures seulement après la découverte des corps de Gilad Shaar, Naftali Fraenkel and Eyal Yifrah (trois adolescents israéliens kidnappé et tué en Cisjordanie), le professeur Mordechai Kedar a affirmé que le seul moyen efficace pour combattre « les terroristes », le mot utilisé par ses soins pour qualifier les combattants du Hamas et des autres factions de la résistance palestinienne, est de violer leurs sœurs ou leurs mères.
« La seule chose qui peut arrêter les terroristes comme ceux qui ont kidnappé et tué les enfants, c’est de savoir que, s’ils sont rattrapé, leur sœur ou leur mère sera violée. C’est tout, c’est la seule chose qui peut les retenir à la maison, pour préserver l’honneur de leur sœur », a-t-il déclaré. « Ça a l’air terrible, mais c’est ça le Moyen-Orient […] Il faut bien comprendre la culture dans laquelle nous vivons », a-t-il ensuite ajouté.
Avant d’enseigner à l’université de Bar-Ilan, Kedar a servi pendant 25 ans dans les services d’intelligence militaire israéliens, pour lesquels il était spécialiste des groupes islamiques, du discours politique des pays arabe et de la presse arabe. Il a également été président de l’organisation Israel Academia Monitor, qui dénonce « les professeurs israéliens extrémistes qui exploitent leur liberté académique pour nier le droit d’Israël à exister en tant qu’État juif ». Cette organisation est en fait engagée dans une bataille contre les professeurs associés à la gauche israélienne
Les propos de Kedar ont suscité la colère d’activistes féministes, qui ont adressé une lettre au président de l’université Bar-Ilan. Dans cette lettre, les féministes dénoncent un discours incitant au viol et donnant le feu vert à l’armée israélienne et aux civils israéliens pour violer et mettre en danger les femmes israéliennes et palestiniennes. « Les mots de Kedar sont le relais d’un courant qui voit le viol comme un remède alors que c’est un crime de guerre », s’insurgent-elles.
Un des porte-paroles de l’université a tenté de calmer le jeu. « Kedar n’a pas appelé et n’appelle pas à combattre la terreur avec d’autres moyens que des moyens légaux et moraux », a déclaré le porte-parole. « Il voulait illustrer le fait qu’il n’y a aucun moyen d’arrêter les kamikazes […] Ses propos ne sont pas une incitation à commettre un acte aussi méprisable. Son intention était de décrire la culture de mort des organisations terroristes. Dr. Kedar décrivait l’amère réalité du Moyen-Orient, et l’incapacité pour un pays moderne et respectueux de la loi de combattre le terrorisme ».