Les sites internet du numéro un des applications de messagerie mobile, Whatsapp, et de l’antivirus AVG ont été hackés et « défacés » mardi 8 octobre par un nouveau groupe de hackers pro-Palestiniens, la KDMS Team, affiliés à Anonymous.
Le cyber-activisme pro-Palestinien vient de faire deux nouvelles victimes. Et quelles victimes ! Ce mardi 8 octobre, un nouveau groupe de hackers pro-Palestiniens, qui se fait appeler la KDMS Team, et qui se revendique d’Anonymous, a réussi à déjouer les systèmes de sécurité du site de Whatsapp, la première l’application mobile de messagerie au monde et de l’antivirus Ariva. Leurs sites ont été hackés et défacés ce mardi matin, ce qui signifie qu’en lieu et place des habituelles pages d’accueil les visiteurs découvrent un double message rédigé en anglais, le drapeau palestinien, une carte de l’expansion de la colonisation israélienne en Palestine depuis 1947 et le logo d’Anonymous Palestine. Le tout sur l’air de l’hymne national palestinien.
Foncièrement politique, le premier message dit : « Nous voulons vous dire qu’il existe une terre qui s’appelle la Palestine et que cette terre a été volée par les sionistes. Le savez-vous ? Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix et mérite de libérer sa terre et ses prisonniers des geôles israéliennes. Nous voulons la paix ».
Plus bas, le second message reprend le credo du groupe Anonymous. Et sonne comme une menace pour l’avenir : « Il n’y a pas sécurité totale. Nous pouvons vous observer ! ».
C’est en utilisant la technique du détournement d’adresse, c’est-à-dire de faire pointer une adresse classique vers une autre IP, que ces militants sont parvenus à leur fin. Si Whatsapp a réussi a rétablir son site, celui d’Ariva est toujours indisponible.
Premiers faits d’armes en 2009
Il ne s’agit pas là pas du premier fait d’armes des cyber-activistes engagés pour la cause palestinienne. Déjà en janvier 2009, en plein bombardements israéliens sur la bande de Gaza, une opération militaire meurtrière baptisés l’opération « Pomb Durci », des hackers pro-Palestiniens s’étaient illustrés en attaquant la version anglaise du site d’Ynetnews, le plus grand quotidien israélien. Sur la page d’accueil hackée, on pouvait lire ce message : » La seule solution pour que les Palestiniens, les Juifs, les musulmans comme les chrétiens, vivent en paix, est la fin du sionisme (…) ». L’attaque du site d’Ynetnews avait quasiment duré une journée.