L’Algérien tué, aujourd’hui, par des tirs miliciens chiites dans la capitale yéménite Sanaa serait un «étudiant salafiste», a indiqué l’agence française AFP, qui cite un diplomate occidental sous couvert d’anonymat. Aucun autre détail n’a été communiqué jusque là.
Un Algérien (ou Franco-Algérien) a été tué mercredi dans un barrage de miliciens chiites au sud de Sanaa. «L’homme décédé serait soit Algérien soit Franco-Algérien», a seulement signalé ce diplomate. Selon une source de sécurité yéménite, l’Algérien se trouvait à bord d’un taxi en compagnie d’un Français. Au niveau du barrage, les deux hommes allaient être fouillés par les miliciens qui contrôlent la capitale depuis quelques semaines. La même source indique qu’une altercation se serait déclenchée entre les deux personnes à bord du véhicule et les miliciens. L’Algérien, soupçonné de porter des explosifs, a poignardé l’un des miliciens. En réaction, les autres miliciens auraient abattu l’Algérien. Son corps aurait ensuite été transporté vers l’hôpital de Sanaa, alors que le Français, blessé, a été emmené vers un dispensaire.
Le Yémen fait face, depuis plusieurs mois, à une instabilité qui a provoqué la mise sous contrôle de la rébellion chiite sur une partie du territoire. Les salafistes d’Al-Qaïda sont aussi fortement présents dans la région. Jusque-là, aucun membre algérien activant sur place n’a été avancé, mais il est peu probable que celui-ci soit élevé, comparativement avec des «combattants» d’autres pays comme la Libye ou la Tunisie. Les autorités du Yémen ont indiqué que d’autres informations concernant cet Algérien seront données ultérieurement.
Elyas Nour