Le Parti des Travailleurs ne changera pas de visage. Louisa Hanoune a été plébiscitée, ce matin à Zeralda, comme secrétaire générale du parti pour un nouveau mandat de 5 ans.
Louisa Hanoune, 59 ans, est ainsi reconduite de manière presque systématique depuis 1990. A l’époque, la pasionaria du parti des Travailleurs occupait le poste de porte-parole du parti. Mais les temps ont changé. Louisa Hanoune a été la seule en lice pour succéder à elle-même. Aucun autre candidat n’a osé se présenter contre celle qui est devenue, à elle seule, l’incarnation d’un parti qui demeure l’un des rares à réclamer encore le tout-Etat sur l’économie nationale.
La seule nouveauté sortie de cette session du Congrès extraordinaire du PT est l’élargissement du conseil national. Le parlement du parti est donc passé de 61 à 106 membres, dont « la majorité n’a jamais exercé de poste de responsabilité ».
Il faut dire depuis que le Parti, jadis de tendance trotskyste, participe aux élections, il gagne encore des sympathisants. Sa première participation aux élections locales en 2012 a permis à cette formation de s’attirer encore de la sympathie. Des dizaines d’élus portent désormais l’étendard du parti de gauche qui s’allie, entre autres, avec l’Union générale des Travailleurs algériens (UGTA).
Louisa Hanoune, qui avait subi le monopole durant les années du parti unique, est députée d’Alger depuis 1994. Elle est même opposée à toute limitation de mandats.
Les congressistes du PT ont remis la décision de participer ou non à l’élection présidentielle à plus tard. Ce seront donc le Conseil national et le bureau politique qui vont trancher cette question. Même si tout porte à croire que Mme Hanoune va se présenter au scrutin, comme elle l’a fait en 2004 et 2009.
Essaïd Wakli