Présidentielle 2014 : pas de « pression » pour le FFS qui prend son temps

Redaction

Le FFS ne tranche toujours pas sur la question de l’élection présidentielle. Interrogé lors d’une conférence de presse animée vendredi au siège de son parti à Alger, le premier secrétaire national du parti, a indiqué que son parti ne réagit pas « sous la pression ». «Toutes les options sont posées. Mais nous ne prenons la décision sous aucune pression. Nos décisions ne sont pas dictées par les échéance », a en effet estimé le responsable du FFS qui ne semble être pressé de prendre position par rapport à une échéance portant très proche.

Interrogé sur les déclarations de Amar Saadani à propos du DRS, Ahmed Betatache ne veut pas non plus se prononcer. « Le FFS a un prestige, une crédibilité à défendre. Nous n’avons donc pas pour habitude de commenter les déclarations de personnes ». « Nous n’avons pas pour habitude de nous immiscer dans les luttes de clans », a-t-il encore ajouté.

Le FFS est en colère contre le Bureau de l’Assemblée populaire nationale. Ce dernier a refusé d’adopter un projet de loi faisant des anciens militants du FFS de 1963 «des martyrs». «C’est le bureau de l’APN qui a violé la Constitution en clôturant la session sans exiger la déclaration du bilan du gouvernement », a estimé le premier secrétaire national du FFS. Ce dernier estime que « le combat pour la reconnaissance des victimes de 1963, en même temps que la reconnaissance de tamazight comme langue nationale » va se poursuivre.

Une autre loi proposée par le FFS a été rejetée par le bureau de l’APN. Il s’agit une proposition de constitution d’une commission d’enquête sur les évènements de Ghardaïa. Le Bureau de l’APN a opposé l’argument selon lequel la justice s’occupe du dossier. C’est ce que rejette Betatache qui renvoie l’APN à une responsabilité politique.

Malgré cela, le FFS s’attaque à « la construction d’institutions fortes et crédibles ». « Nous soutenons l’Etat, mais pas le système », a précisé Betatache.

Essaïd Wakli