Algérie : la dure loi de la « tchipa »

Redaction

Corruption, tchipa, pots-de-vin, détournements, ces mots sont devenus incontournables dans le vocabulaire algérien ces dernières années. Les scandales se succèdent et ébranlent toutes les institutions publiques. Les Algériens assistent ébahis à ce remue-ménage qui a pris, à présent, une dimension internationale.

En effet, les affaires de corruption qui touchent de plein fouet le secteur des hydrocarbures en Algérie sont arrivés jusqu’en Italie où la Justice enquête sur les pots-de-vins versés par la compagnie pétrolière italienne Saipem, et sa filiale ENI, à des dirigeants algériens. Des dirigeants qui auraient touché plus de 200 millions d’euros pour offrir des contrats en or à Saipem, des contrats dont la valeur est estimée à  11 milliards de dollars.

Depuis l’éclatement de ce scandale, encore un autre, les noms de plusieurs dirigeants sont cités à l’instar de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil. Les médias italiens, européens et internationaux, se sont saisis de ces affaires scabreuses et de nombreux articles ont été publiés à ce sujet. L’image de l’Algérie n’en sort pas grandie. Bien au contraire, le banditisme et la culture mafieuse se sont greffés dangereusement à l’identité de notre pays à l’étranger. Mais comment réagissent les Algériens dans tout cela ? Force est de constater qu’ils ne sont pas impressionnés. Ils savent depuis longtemps que la dure loi de la corruption, la tchipa, régit leur pays dans le moindre des détails.  A défaut d’être des corrupteurs, ils sont forcés, eux-aussi, de devenir des corrompus. Algérie-Focus vous propose de revenir sur ce fléau qui fait tant parler de lui…