« Seul grand festival du monde arabe exclusivement consacré aux films arabes ». C’est ainsi que se présente le festival d’Oran du film arabe (FOFA) qui se déroule du 23 au 30 septembre, qui en est à sa septième édition. Festival de grande ampleur ou annonce démesurée ?
L’Algérie comme ambassadrice du cinéma arabe. De quoi rendre fier les artistes algériens… enfin presque. Car du seul grand festival du monde arabe, on retiendra surtout la médiatisation, l’événement en soi n’a pas marqué les consciences. Derrière ce projet d’envergure nationale et régionale, beaucoup d’expectatives. Le FOFA fait la promotion de la culture et qui plus est, du cinéma presque au point mort en Algérie. Enfin une vitrine pour le 7e art ! Avant le lancement des festivités, une bonne communication attire les festivaliers et les professionnels. Le festival d’Oran communique sur l’ENTV. Une publicité de trois minutes en fait l’éloge. On en avait l’eau à la bouche.
Mais lorsqu’il fut l’heure de s’intéresser au programme, ce fut tout simplement mission impossible. Deux sites internet et deux pages Facebook existent pour le même événement. Un site fonctionnel en arabe et en français dédié au festival de l’année dernière et un autre pour cette année. Mais, le site web de la dernière édition est en panne jusqu’au samedi 21 septembre, c’est-à-dire deux jours avant le début du festival. Devenu fonctionnel, le site internet annonce les films qui seront en compétition, le panorama et les hommages. Mais le programme détaillé reste introuvable. Quel sont les horaires ? Quels invités seront présents ? A quelle séance ?
Du cinéma pour les médias et les organisateurs
Au final, le programme est disponible, en version papier sur un dépliant à l’entrée de l’hôtel Le Méridien à Oran. Un programme détaillé – peut être imprimé dans la nuit – pour les invités et les organisateurs. Et les festivaliers alors ? Cerise sur le gâteau. Si le festival commence le 23 septembre, aucun film ne sera projeté ce jour-là. Seule la soirée d’ouverture est annoncée pour cette date. Aucune information sur cette fameuse soirée. « C’est vers 18h », annonce l’hôtesse qui distribue les programmes à l’entrée du Méridien.
Le festival arabe qu’on espérait voir redorer le blason de l’Algérie dans le monde du 7e art est encore en rodage. Le cinéma arabe victime de l’organisation algérienne a raté son public. Quelques essais supplémentaires seront peut-être nécessaires avant de faire de l’Algérie un acteur de premier plan dans la promotion du cinéma arabe.