Quels sont les meilleurs films du cinéma algérien ?

Redaction

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Les productions cinématographies algériennes se font rares. Très peu de films ont le mérite d’être exclusivement algériens. Manque de moyens, de structures et de reconnaissance, c’est à l’étranger que les réalisateurs algériens tels que Merzak Allouache ou Lyes Salem développent le septième art. Mais toujours avec un penchant pour l’histoire et la société de leur pays d’origine. Nous avons sélectionné pour vous les meilleurs films algériens de ces dernières années. A voir absolument. 

Yema – 2013

yema

Les paysages kabyles, à l’époque de la décennie noire. Une mère revient sur les traces de sa terre natale enterrer son fils tué. Le cœur déchiré par les destins opposés de ses deux enfants : l’un militaire, l’autre au maquis. Une femme et une mère qui lutte dans une terre sauvage, pour redonner vie à force d’obstination à son jardin. Un événement inattendu, et la vie reprend ses droits !

Djamila Sahraoui, réalisatrice et scénariste, interprète le rôle principal d’Ouardia. Elle s’est lancée dans un second long-métrage, toujours sous la même thématique. Elle traite du courage des femmes algériennes et de la décennie noire, tragédie de la société algérienne. Après son premier long-métrage Barakat !, Yema sortie le 28 août 2013 s’affiche dans les festivals internationaux, festival panafricain du cinéma et de la télévision du Burkina Faso, festival du film arabe de Malmö ou encore la Mostra de Venise.

Le repenti – 2013

le repenti

Repentir – acte de prendre conscience – ressentir le regret d’une faute et le désir de la réparer. Années 2000, alors que le terrorisme recule peu à peu en Algérie. L’Etat lance la « loi de réconciliation nationale ». Les islamistes au maquis peuvent regagner les villes et leurs familles. Ils rendent les armes et sont amnistiés. Difficile pour les proches des victimes de les retrouver insérés dans la société. C’est à tous que le pardon incombe, une tâche difficile.

Le film, dernier en date de Merzak Allouache retrace la descente de Rachid, un jeune islamiste – devenu repenti. Le film sous tension, à l’image du drame et de la cruauté de l’après décennie noire est à couper le souffle.

Mascarades – 2008

mascarades

Une bourgade isolée en Algérie. Un petit village où tout se sait. Mounir vit avec sa petite famille et sa sœur à l’étrange maladie. Son ambition, être l’homme populaire du village. Les mensonges l’y conduisent et l’enfoncent dans une inextirpable affaire. Il doit marier sa sœur, amoureuse d’un autre. Une histoire de famille, de ragots, de la comédie et de l’amour. Une satire habile de la société algérienne.

Le long-métrage sorti en 2008 a depuis remporté plus de 12 récompenses, dont le prix du meilleur film au festival international du film du Caire, le Myhr d’or (Grand Prix) du film arabe et 3 prix seulement aux Journées cinématographiques de Carthage à Tunis.

Mascarades est e premier long-métrage de Lyes Salem. Un franco-algérien, passée d’abord par le répertoire français classique, le théâtre, la télévision, puis au cinéma en tant qu’acteur avant de passer de l’autre côté de la caméra. A ses débuts, ses courts-métrages, miroir de la société algérienne sont un succès. Son prochain film est actuellement en tournage, l’Oranais, dont la sortie est prévue prochainement.

Délice Paloma – 2007

délice paloma

Interprétée par Biyouna, la dénommée Mme Aldjeria vous arrange tout ! C’est « la bienfaitrice nationale ». Elle est prête à toutes les manipulations et manigance, et incarne à elle seule la femme de poigne. Ses filles, jolies et charmeuses arrangent ses petites affaires. Une dame, une maquerelle qui met à profit les attributs féminins ?! C’est dans un salon de thé, qu’elle repère une nouvelle recrue : Paloma. Splendide, elle fait surtout de l’effet au fils de Mme Aldjéria. Celle-ci, parmi tous ces projets, rêve d’une petite propriété à Tipaza, les thermes de Caracalla. L’espoir d’une nouvelle vie qui commence.

Sorti en 2007, et réalisé par Nadir Moknèche, on y retrouve les femmes au centre, fortes, indépendantes, mais aussi en marge. Avec un scénario léger, Les actrices de cette comédie dramatiques sont extraordinaires et d’une fraîcheur ! Biyouna, Nadia Kaci, et Aylin Prandi…

Viva Laldjérie – 2004

viva laldjérie

Un classique et incontournable du cinéma algérien. Un film de Nadir Moknèche avec la mythique Biyouna. Thème récurrent du cinéma algérien : la décennie noire. Vivant dans la terreur, trois femmes se réfugient dans un hôtel au centre d’Alger. L’une vie dans le passé au temps des souvenirs de danse, de joie et de cabarets. L’autre à l’apparence sereine est partagée entre ses doubles vies, tandis que la troisième se prostitue. Pourtant, à travers ces trois femmes, le réalisateur dépeint le portrait de trois femmes libres. Difficile combat à mener sans tomber dans l’extrême ?

Le réalisateur franco-algérien Nadir Moknèche est décrit comme un cinéaste portraitiste. Il a réalisé Viva Laldjérie après Le Harem de Madame Ousmane. Ces deux derniers films en date : Délice Paloma et Goodbye Morroco sorti en 2013.

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