Dis-moi où est-ce que tu vis, je te dirais à quelle criminalité tu es exposé…

Redaction

La criminalité est le fardeau de l’Algérie, mais pas le même selon les wilayas. Des régions sont clairement plus touchées, en raison de leur position géographique, de leur forte population ou de leur niveau de richesses. Quelles sont les parties du pays les plus exposées aux faits criminels et pour quelles raisons ?

Il y a des wilayas où la sécurité n’est pas un point fort. D’après un bilan annuel de la Gendarmerie Nationale (GN), »l’année 2012 a permis de relever que les wilayas d’ Alger (5,26%), de Tlemcen (5,09%), d’Oran (4,36%), de Sétif (4,06%), Batna (3,90%) et Mila (3,51%) restent les plus touchées par la criminalité sous toutes ses formes. »

De manière générale, donc ce sont ces wilayas qui ont été les plus touchées en 2012 par le banditisme, comme le montre la carte ci-dessus, où les zones en rouge représentent les lieux où il y a eu le plus de crimes l’an dernier. Les grandes villes comme la Capitale ou Oran, Annaba, les wilayas frontalières aux pays voisins, sont naturellement plus exposées aux risques de criminalité nationale et internationale. Plus la population est dense, et plus, techniquement, le nombre de criminels potentiels est décuplé. Les villes de migrations, où les passages sont plus nombreux, multiplient les risques de criminalité.

Trafics, atteintes des mœurs et migrations irrégulières

Les types de crimes différent également selon la région. D’après la Gendarmerie Nationale, les wilayas qui ont été les plus touchées par des atteintes aux personnes, aux moeurs et à la famille sont celles de Annaba (181 cas), Sétif (108 cas), Chlef (108 cas) et Alger ( 94 cas ). Ces atteintes concernent les viols, les attentats à la pudeur, ou les violences dans les foyers.

Pour ce qui est des migrations irrégulières, notamment des immigrations illégales, les wilayas les plus touchées sont en majorité dans l’Ouest du pays et au sud : Tlemcen (301), Ain Témouchent (174), Ain Défla (126) et Adrar ( 118 ).

Contrebande et stupéfiants

La position géographique des wilayas impacte donc directement sur leur taux de criminalité. Pour les crimes qui sévissent le plus en Algérie, en l’occurrence, les trafics de stupéfiants et la contrebande, on note que ce sont encore les régions aux extrémités est et ouest du pays qui en sont les grandes victimes. Pour la contrebande par exemple les wilayas les plus touchées sont Tlemcen (301 cas), Ain Témouchent (174 cas), Ain Défla (126 cas) et Adrar (118 cas). La carte ci-dessous détaille jusqu’à la petite affaire, quelles villes sont les plus soumises à la criminalité. Là encore on remarque que les agglomérations les plus grandes sont celles qui recensent le plus d’affaires :

Ces données sont donc primordiales pour comprendre l’installation de la criminalité, de quelque forme qu’elle soit, dans le pays. Les critères géographiques, sociaux, politiques ou économiques sont à prendre en compte pour éviter une propagation inévitable de l’insécurité dans le pays.

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