Qui sont les criminels type en Algérie ? Un profilage s’impose pour comprendre toutes les origines du développement de la criminalité dans le pays. Les tranches d’âge, le niveau d’instruction, le milieu social… ce sont tous ces facteurs qui favorisent plus ou moins le développement de pratiques criminelles. Portrait.
Un quid du criminel algérien est presque possible, si l’on se base sur les données annuelles recensées par les forces de sécurité au sujet de la criminalité. Les chiffres permettent de déterminer quels facteurs de vie ont en commun les criminels, mais il faut préciser que ces critères ne mènent pas inéluctablement vers cette criminalité.
Le passé et l’âge, des facteurs déterminants
Comme le montre le graphique diffusé par la Gendarmerie Nationale, ci-dessus, les des similitudes et des points importants se dégagent des profils de délinquants. On note par exemple que les criminels en 2012 étaient pour la plupart sans instruction. Dans 51,67 % des cas, les personnes impliquées dans des crimes n’avaient pas suivi de cursus scolaire. Ce fait n’est pas nouveau et a souvent été dénoncé par de nombreuses associations de défense des enfants, dont les psychologues soulignaient l’importance d’encadrer les enfants dès leur plus jeune âge. Les enfants laissés pour compte sont plus vulnérables et plus exposés à cette criminalité latente.
Un autre fait vient confirmer leur version : la tranche d’âge la plus susceptible d’être touchée la criminalité est celle des 18-30 ans. Les jeunes adultes en quête d’argent sont plus tentés par ce genre de méfaits. 52,25 % des personnes impliquées dans les crimes en 2012 avaient entre 18 et 30 ans. Ce sont ensuite les 30-40 ans qui reviennent le plus souvent dans les fichiers de police, à raison de 24,21 %.
Situation sociale
Les criminels arrêtés par les services de sécurité l’an dernier sont en majorité des personnes célibataires et sans emploi. Les suspects interceptés étaient dans 60,46 % des cas des célibataires, et dans 37,83 % des personnes mariées. Il est également intéressant de souligner la condition professionnelle des individus impliqués. La plupart étaient sans emplois avant de se lancer dans ces aventures criminelles (39,92%), et sont suivis de près par ceux qui exercent des professions libérales (26,32%) et enfin par les employés d’entreprise (22,15%), qui tournent vers ces activités pour compléter leurs revenus.