Le « dégoûtage », un néologisme qui reflète le mal de vivre, fait des ravages en Algérie. Ce mal-être si spécifique à notre pays est presque intraduisible dans une autre langue. L’ennui est devenu ainsi une épidémie nationale.
Une maladie qui terrasse des pans entiers de notre société. L’ennui, l’ennemi mortel des Algériens, est considéré comme étant la première source des maux sociaux. La violence, la criminalité, la délinquance, ces fléaux profitent largement de ce vide sidéral qui caractérise la vie sociale des jeunes Algériens.
Des infrastructures de loisir qui manquent cruellement, des aires de repos et de jeux qui se comptent sur les doigts d’une main, des manifestations culturelles et sportives insuffisantes, un urbanisme anarchique et un quotidien routinier harassant, les raisons évoquées pour expliquer cet ennui général sont multiples. Elles renvoient, néanmoins, toutes à la même réalité : les frustrations sociales empêchent les Algériens d’apprécier la vie ! L’ennui, comment s’en débarrasser donc ? C’est pour répondre à cette question que la Rédaction Algérie-Focus vous a concocté ce dossier. Il s’agit de décrypter ce fléau social qui étouffe de nombreux Algériens car par les temps qui courent, il est fréquent d’entendre parler de crise, de mal être, de dépression, autant de mots qui viennent exprimer un certain « mal de vivre » à l’algérienne.