2013 dans le rétro : Abdelaziz Bouteflika, le Président fantôme

Redaction

Ses absences ont tellement fait parler que Abdelaziz Bouteflika est parvenu à rester omniprésent cette année malgré ses rares apparitions en public. Après son accident ischémique en avril, les supputations sur sa santé et sur son éventuelle candidature pour un quatrième mandat consécutif ont explosé de toutes parts. Alors comment ne pas ajouter le Président Bouteflika à la liste des douze personnalités qui ont marqué les esprits en 2013 ?

Article publié le 30 octobre 2013

Abdelmalek Sellal balise le terrain. A chacun de ses déplacements, le Premier ministre donne de nouveaux signaux qui mènent droit vers Abdelaziz Bouteflika l’élection présidentielle de 2014.

Après avoir promis à Sidi Bel-Abbès un bilan des trois mandats de Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal est parti, mardi à Sétif pour faire l’éloge de « la stabilité » offerte à l’Algérie par l’actuel chef de l’Etat. Selon le Premier ministre, c’est « grâce au président Bouteflika » que l’Algérie « a amorcé aujourd’hui une phase de stabilité politique et institutionnelle très importante, qui a été favorable à son épanouissement et son développement. » « Nous devons reconnaître la contribution du président de la République au rétablissement de la stabilité dans le pays, ce qui nous incite à ne ménager aucun effort pour préserver cette stabilité que plusieurs parties n’acceptent pas », a encore ajouté le Premier ministre.

Les déclarations de Abdelmalek Sellal sont confortées par les dires d’autres ministres. Le ministre de l’Intérieur, Tayeb belaïz a, néanmoins lâché, dimanche, une phrase lourde de sens à Annaba. « Un mouvement plus large dans le corps des walis va intervenir en juin 2014″, avait-il affirmé dimanche à Annaba avant de rectifier légèrement le lendemain à Constantine. Mais le coup est parti.

Pour ne pas donner l’impression que tout est joué d’avance, le Premier ministre a nuancé ces allusions en affirmant que « personne ne décide à la place du peuple » et que « seuls les urnes décideront ». Une chose est par contre certaine : aucun candidat potentiel à l’élection présidentielle de 2014 ne veut faire connaître ses intentions. Tout le monde est en train d’attendre Abdelaziz Bouteflika qui, lui, ne parle que par le biais de Sellal.

 

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