2013 dans le rétro : Ramtane Lamamra, le nouveau visage de la diplomatie algérienne

Redaction

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C’est la figure la plus emblématique et charismatique du remaniement ministériel, opéré par le Président Abdelaziz Bouteflika, en septembre dernier. Diplomate aguerri, riche d’une vingtaine d’années d’expérience à l’étranger, Ramtane Lamamra a reçu les clefs du Ministère des Affaires étrangères. Sur la pile de son bureau, le dossier des relations algéro-marocaines, au point mort pour l’instant, la sécurité dans le Sahel et la stabilité du voisin tunisien. 2013 se termine et le nouveau ministre des Affaires étrangères algérien a du pain sur planche. Sa nomination et l’énergie qu’il déploie depuis lui valent une place dans notre classement des douze personnalités qui ont marqué les Algériens cette année :

Article initialement paru le 14 septembre 2013 :

Ramtane Lamamra a baigné dans les affaires étrangères, et le voilà désormais à la tête de ce portefeuille stratégique. Qui est le remplaçant de Mourad Medelci ?

Le nouveau ministre des Affaires Etrangères est natif d’Amizour, situé dans la région de Bejaïa. L’homme âgé de 61 a été formé par l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) dont il est diplômé.

A l’issue de ses études, Ramtane Lamamra entame une destinée diplomatique qui semblait presque déjà tracée. Il enchaîne les fonctions au sein du ministère des Affaires Etrangères (MAE) où il a d’abord été Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, avant d’en devenir le ministre en septembre 2013. Entre temps, il a été le représentant de l’Algérie à l’ONU entre 1993 et 1996, puis ambassadeur de l’Algérie à Washington de 1996 à 1999.

Ramtane Lamamra a baigné dans les relations diplomatiques africaines et a une bonne connaissance du continent. Il a été désigné comme envoyé spécial de l’Union africaine au Liberia entre 2003 et 2007, et a aidé à résoudre de nombreux conflits africains. Il s’est d’ailleurs impliqué dans le dossier sensible du Sahara Occidental.

Outre son expérience en gestion des affaires étrangères, le nouveau MAE a occupé plusieurs hautes fonctions dans des secteurs stratégiques. Entre 1992-1993, il a été gouverneur au Conseil de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), et il a également été le représentant de l’Algérie auprès de l’Onudi.

Le CV de Ramtane Lamamra est encore très long et surtout extrêmement polyvalent, un atout indispensable pour gérer ce portefeuille sensible. Des expériences qui lui seront utiles car reprendre les missions du MAE est un challenge difficile. Le ministère détenu par Mourad Medelci depuis 2007 est au cœur de missions délicates, qui évoluent dans un contexte peu clément pour le petit nouveau du MAE. L’Algérie doit gérer ses voisins qui traversent crise sur crise, ou encore le conflit syrien qui s’est récemment internationalisé.

Ramtane Lamamra ne semble pas être effrayé par ce défi qu’il devra relever avec rigueur lors des six prochains mois. « Nous ne ménagerons aucun effort pour défendre avec rigueur et abnégation les intérêts moraux et stratégiques de l’Algérie », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie de passation de consignes avec Mourad Medelci. Pari lancé.