Omniprésent cette année, notamment en raison de la fragile santé du Président Abdelaziz Bouteflika, Abdelmalek Sellal a pris du galon en 2013. Si bien qu’une partie des observateurs politiques le considèrent comme un outsider crédible pour l’élection présidentielle, qui se tiendra en avril 2014. En attendant le verdict dans les urnes, Algérie-Focus.com a retenu l’actuel Premier ministre, parmi les douze personnalités qui ont marqué l’année 2013 :
Article initialement publié le 15 décembre 2013
Dans le flou qui entoure depuis quelques jours le sort de l’élection présidentielle de 2014, toutes les spéculations sont possibles. Tous les scénarios sont posés sur une table tellement dégarnie qu’on chuchote, de temps à autre, que finalement, à défaut de voir Abdelaziz Bouteflika briguer un quatrième mandat à la tête de l’Etat, l’establishment aurait trouvé en Abdelmalek Sellal un outsider qui ferait le compromis.
Rien n’est évidemment certain. Mais le directeur de site Maghreb Émergent cite une source « haut placée » qui indique que finalement, Abdelaziz Bouteflika aurait trouvé un compromis avec les responsables de l’armée. L’accord trouvé stipule qu’à défaut de voir l’actuel président briguer un autre mandat, son premir ministre ferait «l’affaire». Et les arguments ne manquent pas. A commencer par la bonne impression dont l’homme jouit des deux camps, à savoir la présidence de la République et l’armée.
Abdelmalek Sellal n’est pas connu pour être l’homme à nourrir des ambitions particulières. Mais celui qui a coordonné les deux campagnes pérsidentielles de Abdelaziz Bouteflika en 2004 et 2009 a certainement des atouts. Comme des défauts assurément. Mais sa première qualité serait d’épargner à la fois la chèvre et le chou. Sellal est omniprésent, s‘exprime, dans une langue parfois incompérhensible et trop populiste. Mais il n’adopte aucune position particulière si ce n’est celle de plaire à son chef. Et Abdelaziz Bouteflika apprécie, lui qui n’aime pas trop les hommes trop ambitieux.
L’autre qualité que les deux camps peuvent trouver à Sellal : sa connaissance des rouages de l’Etat. Car, avant d’arriver à la primature, Abdelmalek Sellal avait déjà occupé plusieurs autres fonctions. Il a donc pu côtoyer les officiers de l’armée. Autre atout, enfin, Sellal jouit, apparement, d’une bonne popularité. L’homme use d’une langue tellement populaire qu’elle devient trop populiste pour l’opposition. Seul bémol, Sellal risque d’être cité –ne serait-ce que par l’entremise de son entourage- dans des affaires de corruption. A cela il faut ajouter un autre détail : beaucoup d’observateurs doutent de sa capacité à gérer le pays. « Je le trouve juste drôle», aurait résumé un ministre français qui l’a rencontré très récemment. C’est tout cela Sellal ?