Le 29 novembre prochain, les Algériens sont conviés à renouveler leurs assemblées communales et à élire leurs nouveaux maires. Mais à quelques jours de la tenue de ce scrutin, force est de constater que la rue ne s’emballe guère pour ce nouveau rendez-vous électoral. En dépit de la participation d’un grand nombre de partis politiques, nouvellement agréés, et de la campagne d’affichage menée tambour battant à travers le territoire national, les électeurs, eux, réagissent avec indifférence et mépris. La mairie, symbole de communion et de proximité avec les citoyens, n’a jamais été aussi décriée et contestée en Algérie. Les carences dont souffrent les collectivités locales et la qualité de vie médiocre d’une grande partie des localités, notamment celles de l’intérieur du pays, expliquent pour beaucoup ce désintérêt.
La mairie, symbole du mécontentement populaire
Ces dernières années, les incuries de l’administration communale ont nourri de multiples mouvements de protestations. Le mauvais état des routes, les coupures intempestives du courant électrique, le raccordement au réseau de gaz de ville, l’éclairage public, etc., ont été à l’origine des milliers d’émeutes qui ont éclaté un peu partout en Algérie. A chaque fois, on s’attaque aux APC et on s’en prend à leurs responsables. En quelques années, les mairies ont cristallisé le mécontentement populaire. Mais les maires clament leur innocence et accusent l’Etat de les étouffer avec un dispositif réglementaire qui les empêche d’assumer leurs fonctions. De son côté, le pouvoir central, réagit et blâme les élus qui oublient leurs promesses et fuient leurs responsabilités. Victime de cette polémique qui n’en finit jamais, le citoyen ordinaire paie toujours et encore les pots cassés. Mais à quoi sert réellement un maire en Algérie ? Pour répondre à cette question, Algérie-Focus vous propose tout un dossier…
Dossier préparé par Abdou S., Essaïd Wakli et Zineb A. Maïche