3G : Ce que devra payer l’abonné en Algérie

Redaction

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Combien coûtera l’abonnement à la téléphonie mobile de troisième génération (3G) ? Un tarif certainement plus élevé que ce que payent actuellement les internautes mobiles.

Accessibles. A des prix abordables. C’est ce que le ministre de la Poste et des Télécommunications, Moussa Benhamadi avait déclaré il y quelques semaines à propos des tarifs de la téléphonie mobile de troisième génération (3G). Les opérateurs mobiles ayant procédé au retrait des cahiers de charges, le processus d’attribution de 3 licences 3G est lancé et la mise en service commerciale de cette prestation est attendue dès début décembre.

Une mise en service commerciale qui devrait concerner en premier lieu un certain nombre de wilayas du pays avant son élargissement progressif et qui suppose une tarification précise. Certes, les tarifs attendus dépendront des offres que proposeront les opérateurs mobiles, seuls candidats à l’appel à concurrence national lancé par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT).

Des offres de tarification abordables, n’ont eu de cesse d’assurer les managers des opérateurs mobiles et notamment le DG de Nedjma, Joseph Ged, récemment. Néanmoins, des tarifs qui seront certainement plus élevés que ce que payent actuellement les usagers de la téléphonie mobile de deuxième génération (2G), notamment les internautes. Certes, les opérateurs mobiles devront proposer un tarif minimal, un prix d’appel, d’entrée de gamme, de l’ordre de 2 500 dinars le mois. Soit le forfait illimité, que payent mensuellement les utilisateurs de clés (packs internet), outre un coût d’abonnement de l’ordre de 1 000 dinars.

Des tarifs moyens déjà accessibles aux usagers de la 2G, du GPRS, ceux qui se connectent essentiellement pour consulter leur courrier électronique, chatter ou surfer sur les sites de recherche. Il s’agit généralement des internautes professionnels qui se satisfont généralement du débit actuel de la 2G, ceux pour lesquels l’introduction de la 3G constituera certainement un plus, une option facultative qu’il faudra assumer. Toutefois, le tarif de la 3G sera évidemment plus élevé que celui de la 2G pour les amateurs de téléchargements (vidéos…), nombreux et qui exigent un débit plus puissant notamment. Soit un montant additionnel d’au moins 50% du forfait GPRS que les abonnés 3G devront encore payer, en sus de ce tarif d’appel.

Cela en considérant que les opérateurs mobiles devront proposer des prestations multiples et variées, à des coûts élevés mais attractifs et intéressants. En outre, la tarification devrait être pondérée en fonction de la localisation géographique et des charges dont le coût de la location des fréquences par les opérateurs…

Rappelons dans ce sens que le prix de la licence 3G a été fixé, indique-t-on, à 3 milliards de dinars (30 millions d’euros), un prix relativement acceptable mais que les opérateurs répercuteront certainement sur les tarifs.

Comme le tarif devrait être fixé par rapport aux prix des smartphones et tablettes, de plus en plus accessibles même si la moyenne fluctue autour des 40 à 50 dinars l’unité.

Ainsi, le tarif minimal de la 3G devrait tourner mensuellement peut-être aux alentours de 4 000 dinars en moyenne, au moins pour les abonnés potentiels. Un tarif acceptable d’autant que les clients 3G ne seront pas très nombreux au départ, au mieux 10% du parc d’abonnés mobiles actuel à la fin de la première année d’exploitation.

Soit entre 3 et 4 millions d’abonnés 3G potentiels pour un parc de près de 38 millions d’abonnés mobiles recensés en 2012. Soit également, un coût de la licence de l’ordre de 2,4 euros par abonné, par rapport à ce parc global de 38 millions d’abonnés mobiles.

Lu sur Le Soir d’Algérie 

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