Le bip a-t-il réellement tinté pour la téléphonie mobile de troisième génération (3G) ? Non, semble-t-il, dans la mesure où la confusion et l’incertitude régnaient hier, à propos du retrait des cahiers de charges.
Considéré comme l’Arlésienne, le lancement de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) finira-t-il par ressembler effectivement à cette expression ? Questionnement pertinent. Ouvert à la concurrence nationale dès le 1er août dernier, après des mois d’incertitudes et d’atermoiements, le lancement de la 3G devrait se concrétiser par le retrait de cahiers de charges. Ainsi, du 11 août 2013 au 15 août 2013 inclus, les opérateurs mobiles établis, ceux intéressés, étaient invités par l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) à venir retirer les cahiers de charges relatifs à l’attribution de trois licences d’établissement et d’exploitation de réseaux publics de télécommunications mobiles de troisième génération (3G) et de fourniture de services au public. Or, la confusion régnait hier à propos du retrait de ces cahiers de charges dont la contrepartie a été fixée à un million de dinars algériens.
Selon des informations rapportées par certains médias, l’ARPT aurait informé les opérateurs mobiles du report de cette opération, fixée initialement entre le 11 et le 15 août, à la date du 15 août. L’Autorité de régulation aurait, indique-t-on ailleurs, avisé par les concernés verbalement de ce nouvel échéancier, sans aucune précision et sans en faire état sur son site électronique. Ce que l’on réfute clairement et fermement au niveau de l’ARPT dont le chef du département communication, contacté hier, a indiqué que le délai fixé pour le retrait des cahiers de charges, soit du 11 au 15 août 2013, était maintenu. Aucune modification n’a été apportée au calendrier fixé par l’ARPT, précise ce responsable qui indique que les opérateurs intéressés pouvaient venir retirer ces documents du 11 août 2013 à 9h jusqu’à aujoud’hui jeudi 15 août 2013, à 16h30, heure limite. Or, jusqu’à hier mercredi en cours de journée, aucun des trois opérateurs mobiles n’avait procédé officiellement à ce retrait. Cela même si un des opérateurs s’est enquis des modalités pratiques du dépôt, indique le responsable de la communication de l’ARPT, rétif cependant à dévoiler l’identité de ce candidat. Certes, l’ARPT précise que dans le cas où aucun cahier de charges ne sera retiré à l’heure limite, il appartiendra à l’Autorité de régulation de se prononcer officiellement, ultérieurement, par voie de communiqué et d’informer sur les motifs et raisons de cette absence de retrait.
Les trois opérateurs mobiles seront-ils en fait au rendez-vous aujourd’hui de l’ARPT ? Oui, indiquait-t-on officiellement hier au niveau de Wataniya Telecom Algérie (Nedjma-Ooredoo).
Nedjma procédera aujourd’hui jeudi 15 août au retrait de ce cahier de charges, indique une voix autorisée de la société étoilée. Même assurance de l’opérateur public Algérie Télécom-Mobilis dont le responsable de la communication indique que la société procédera aujourd’hui au retrait de ce document, conformément au délai fixé. La position d’Orascom Telecom Algérie OTA-Djezzy) demeurait indéterminée hier, l’opérateur se refusant à tout commentaire inopportun. Or, pourquoi les trois opérateurs mobiles qui n’ont eu de cesse d’affirmer être prêts tant pour le lancement de la 3G que pour le retrait des documents de l’appel à concurrence ont-ils attendu jusqu’à aujourd’hui pour se conformer à cette formalité alors qu’ils avaient un délai suffisant de cinq jours pour le faire ?