Beaucoup de choses ont été dites sur le parc des grands vents, situé sur les deux côtés de la rocade sud Alger. Cette fois-ci, il a ouvert ses portes au public.
Cependant, il reste quelques- unes qui habitent toujours dans une ferme (Zaou) et qui ne sont pas près de quitter les lieux. D’ailleurs, lors de cette visite guidée, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de la Ville, Amara Benyounès, a été apostrophé par les habitants de la ferme, et après échange de quelques mots, une promesse leur a été donnée qu’il va luimême se charger de leur dossier.
Quoi qu’il en soit, la direction du parc affirme qu’il s’agit d’indus occupants alors que ces familles considèrent qu’elles ont le droit d’y demeurer et certaines affirment être sur les lieux depuis 1952 et ne peuvent être délogées de cette façon.
En tous les cas, tout semble «rentré dans l’ordre», a affirmé le ministre en ce qui concerne l’imbroglio juridique dans lequel se trouvait le projet lorsque des investisseurs émiratis voulaient investir dans le parc, il y a 5 ans de cela.
Le parc des «grands vents» vient renforcer la superficie des espaces d’une ville qui suffoque et qui est loin de la norme qui veut que chaque habitant doit avoir au moins 10 m² d’espace vert alors qu’il ne dispose que de 3,5 m².
C’est la raison pour laquelle, a indiqué le ministre dans un point de presse, «les pouvoirs publics tiennent à ce que ce parc, «poumon» de la capitale, devienne, également, un lieu de villégiature, de sport, de randonnées équestres… et un espace par excellence des familles.
«Tout y est et l’endroit est sécurisé », par la présence de la gendarmerie tandis que des aires de stationnement d’une capacité de 1.500 véhicules ont été conçues pour faciliter l’accès des visiteurs aux endroits les plus reculés du parc.
Le parc attend d’autres équipements qui seront fonctionnels dans quelque 6 mois. Un ingénieur, Kamel Yagoub, spécialisé dans l’environnement, se souvient du jour où il a commencé en 2006 ce projet.
«L’aide italienne nous a été précieuse, dit-il, pour l’installation de cette centrale de production d’énergie solaire et éolienne nécessaire aux besoins de ce parc, et le conflit né de cette question d’expropriation explique le retard enregistré pour sa livraison».
Le parc, qui est situé sur le territoire de plusieurs communes du sud d’Alger (El Achour, Baba Hassen, Cheraga, Delly Brahim…), a aussi pour vocation de travailler avec de nombreux pays désireux d’aménager des jardins spécifiques. Des Japonais, Chinois et Espagnols manifestent déjà leur ferme intention pour ce genre de projet. Retenues collinaires, lacs artificiels, bois… offriront aux visiteurs un univers différent.
Questionné sur le projet du groupe émirati (EIIC), Amara Benyounès a indiqué que ce «projet n’est pas mort». Il ajoutera qu’il lui a été réservé une superficie de 170 hectares «constructibles» à l’intérieur du parc. Le ministre indiquera que 200 millions de dollars ont été dépensés depuis le début de son aménagement.