Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, rentré le 16 juillet à Alger de plus de 80 jours de soins à l’étranger, n’a pas participé jeudi à la prière d’Aïd el-Fitr à la Grande mosquée, une première dans ce pays. Etaient présents à cette prière le Premier ministre Abdelmalek Sellal et les présidents du Conseil de la nation (Sénat) et de l’Assemblée populaire nationale (APN), respectivement Abdelkader Bensalah et Mohamed Larbi Ould Khelifa, a rapporté l’agence APS.
Une seule apparition publique depuis son retour en Algérie
Dans son prêche, l’imam a rappelé que «le progrès et la renaissance de toute nation passent par l’unité des rangs car la division ne servira que l’ennemi qui la guette». D’autres hauts responsables politiques algériens et le corps diplomatique des pays musulmans accrédité à Alger ont également participé à la prière et ensuite présenté leurs vœux, comme tous les ans, mais cette fois-ci en l’absence, pour la première fois en 51 ans d’indépendance, du chef de l’Etat.
Abdelaziz Bouteflika, 76 ans et au pouvoir depuis 1999, n’est apparu qu’une seule fois publiquement depuis son retour de France, le jour même de son arrivée où des images l’ont montré affaibli, en chaise roulante, entouré des principaux personnages de l’Etat. Abdelaziz Bouteflika, qui a aussi été le premier chef de l’Etat à manquer les festivités du 5-juillet, anniversaire de l’indépendance, a eu un accident vasculaire cérébral (AVC) le 27 avril «sans retentissement sur ses fonctions vitales», selon ses médecins traitants. Hospitalisé au Val-de-Grâce à Paris, il avait ensuite été transféré à l’institution nationale des Invalides pour une période de réadaptation fonctionnelle.