Algérie-Maroc : « Nous sommes otages d’une machine à salir »

Redaction

L’affaire pourrait être un scénario à multiples rebondissements imaginé par un service de barbouzes qui s’auto-nourrit sur la Toile et sur lequel on ne peut avoir qu’une certitude : il s’inscrit dans une cyberguerre interétatique. Depuis début octobre, un compte Twitter diffuse sous le pseudonyme de « Chris_Coleman24 » et dans un anonymat absolu des mails – authentiques ou mêlant le vrai et le faux, falsifiés ou partiellement modifiés – ainsi qu’un torrent de « révélations » sur la politique, la diplomatie et les institutions marocaines. Le tout aurait été hacké par « Chris_Coleman24 » à partir des boîtes mail de plusieurs personnalités ou institutions du royaume, notamment sa mission à l’ONU et sa ministre déléguée aux Affaires étrangères.

Ces documents concernent avant tout l’interminable conflit du Sahara occidental, pomme de discorde depuis près de quatre décennies entre le Maroc – qui revendique et dispute au Front Polisario cette ancienne colonie espagnole – et l’Algérie – qui soutient à bout de bras le mouvement indépendantiste. Les relations entre le royaume chérifien et Washington et celles, moins connues, entre Rabat et Israël sont aussi au coeur de ce flot ininterrompu de documents. Objectif, selon les propres termes de « Coleman24 » dans l’un de ses échanges sur Twitter : « fragiliser le Maroc, notamment son appareil diplomatique » en dénonçant, à travers ces « révélations », l’activisme et « l’intense lobbying du Maghzen » (le système de pouvoir marocain) sur le Sahara occidental, à l’ONU comme auprès des hommes politiques et des médias américains et européens.

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