Revue de Presse. Le « pont des suicides » en Algérie transformé en « pont de l’amour »

Redaction

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Pécs en Hongrie (où tout aurait commencé), le pont Hohenzollern à Cologne, les arbres métalliques à Moscou, le pont des Arts à Paris, le Ponte Vecchio de Florence, au pied de la tour de Séoul, le Ponte Dom Luis à Porto… autant d’endroits très prisés des amoureux pour le romantisme qu’ils représentent. Fini le temps des mots gravés sur les arbres, place aux « cadenas de l’amour »!

Et en Afrique alors? C’est au Maghreb, et plus précisément en Algérie que l’idée commença à éclore… Lassés de voir les jeunes algériens au bord du gouffre, trois journalistes décidèrent d’y importer le concept pour faire du triste pont de Télemly, à Alger, un nouveau symbole d’espoir. Une façon pour eux de transmettre un autre message, celui de paix et d’amour.

Cette tradition des amoureux a en effet pour but de changer l’image de ce pont, où de nombreuses personnes décident de mettre fin à leurs jours.

Mehdi Mehenni, Idir Tazerout et Farida Chaid ont inauguré leur initiative ce week-end en invitant tous les couples d’Alger et d’ailleurs à accrocher un cadenas au grillage vert du pont.

Le principe est simple : inscrire (ou graver) des initiales, un petit mots ou une date sur un cadenas, puis vous débarrasser de la clef pour sceller l’engagement d’un amour infini…

« Notre jeunesse souffre terriblement de castration. Notre jeunesse est poussée à la harga (ndlr, l’exil vers l’Europe)é, raconte Idir Tazerout au quotidien algérien « L’Expression »

Le groupe Facebook « Les cadenas d’amour d’Alger » fut créé pour l’occasion il y a quelques jours, et comptabilise déjà plus de 1853 membres.

Même le maire d’Alger-Centre a été séduit par le concept! D’après les organisateurs, Abdelhakim Bettache aurait décidé de repeindre le pont et aurait promis de se joindre, avec son épouse, à ce rituel des amoureux.

« Nous avons vu ce que la haine de l’Autre a coûté à l’Algérie durant les années 1990! Voyons ce que l’amour fera de ce cher pays, pour les années à venir… », explique Mehdi Mehenni.

Après tout, on dit bien que l’amour c’est comme un cadenas, il suffit de trouver la bonne combinaison…

Lu sur Huffpostmaghreb