Lu sur Le Buteur
Antar Yahia a été le héros à Oumdormane lors de la qualification au Mondial de l’Afrique du Sud, et aujourd’hui, c’est à votre tour de propulser l’Algérie au Mondial du Brésil. Que ressentez-vous ?
Je ressens une grande fierté, indescriptible. Mais ce n’est pas moi le héros, cette qualification est l’oeuvre de tous les joueurs qui se sont donnés à fond sur le terrain et elle est le fruit d’un dur labeur. Les héros étaient dans les tribunes, ce sont ceux qui ont passé la nuit au stade.
La qualification d’Oumdormane a été arrachée un 18 novembre, et celle-là un 19 novembre. C’était un signe ?
Je ne sais pas, on va dire que c’est le mektoub. En tout cas, c’est la même joie et c’est la même fierté. Pour moi, c’est la deuxième qualification, c’est un grand privilège, ce sont de grands moments.
C’est un défenseur qui a marqué à Oumdormane et c’est un défenseur aussi qui a marqué aujourd’hui. Trop de similitudes finalement, non ?
C’est le hasard et ce sont des détails. Des matchs comme ça se jouent souvent sur de petits détails et c’est ce qui est arrivé. Mais ça ne diminue en rien du mérite des autres joueurs qui ont fait un grand boulot, même ceux qui n’ont pas joué. C’est la victoire de tout le groupe.
Encore une fois, le public de Tchaker a été au rendez-vous…
On n’a jamais douté de la fidélité de notre public, on savait qu’il allait être notre principal atout. Justement j’allais y venir, car j’ai une pensée particulière pour nos supporters qui ont dû passer la nuit ici pour être sûrs d’entrer et d’assister au match. J’ai un grand respect pour eux, ils sont notre fierté et je tiens à leur dédier cette victoire et cette qualification.
Revenons au match, ça a été compliqué pour vous en première mi-temps. Une explication ?
Nous avons eu du mal à entrer dans le match, il y avait quelques flottements et un certain déséquilibre durant les premières minutes de jeu, mais on s’est ressaisis par la suite et nous avons su maîtriser la situation.
Mais vous avez bien muselé les attaquants adverses…
C’était notre boulot. En ce qui me concerne, mon expérience m’a aidé à gérer la situation en défense, il fallait être combatif et très présent dans les duels.
A qui on pense dans ces grands moments ?
A beaucoup de gens, à tous ceux qui nous ont soutenus, à la famille, à tout le peuple algérien et à ce merveilleux public. Je dédie cette victoire à cette jolie princesse (il portait une petite fille malade du cancer et il est le parrain d’une association qui lutte contre cette maladie) et à tout le peuple algérien. Nous sommes aujourd’hui très fiers d’être la seule équipe qui va représenter le monde arabe au Mondial du Brésil. Rendez-vous au Brésil.