Ouverture. Un principe qui doit guider le système éducatif, prône le Premier ministre qui affirme que l’Etat continuera d’investir dans l’éducation.
Hôte hier au Lycée des Mathématiques de Kouba des acteurs du secteur de l’Education nationale, réunis en conférence nationale, Abdelmalek Sellal a plaidé pour une école algérienne ouverte, concernant notamment l’apprentissage des langues étrangères, et contribuant à former «des citoyens algériens, des citoyennes algériennes». Ouvrant, après le ministre du secteur, les travaux de cette conférence consacrée aux préparatifs de la rentrée scolaire, fixée au 8 septembre prochain, le Premier ministre a encouragé la famille de l’éducation à développer l’enseignement et l’apprentissage, certes de la langue anglaise mais aussi du chinois par exemple.
Suggérant le recours aux partenariats multiformes, aux jumelages avec les institutions homologues d’autres pays, Abdelmalek Sellal a évoqué la disponibilité de l’exécutif, de l’Etat, à accompagner les acteurs de l’Education nationale dans cette dynamique d’ouverture, par le biais d’incitations et de facilitations.
Une dyamique qui concerne également l’enseignement des mathématiques et autres disciplines scientifiques et technologiques, des matières marginalisées dans le système de formation au grand dam du Premier ministre.
«Nous ne devons pas rester prisonniers du Moyen-Age», dira M. Sellal, soucieux d’une réelle intégration de l’Algérie dans la mondialisation mais aussi très critique à l’égard d’une école qui «a, durant la décennie noire, obscurci les choses» et «n’a pas joué son rôle pédogogique» et a subi des «déviations ». Tout en reconnaissant que des insuffisances existent, le Premier ministre a néanmoins appelé à mettre un terme à la «culture de la violence, et du pessimisme» et a affirmé que des réformes ont été engagées et seront poursuivies.
D’autre part, Abdelmalek Sellal a affirmé que l’Etat poursuivra de manière irréversible ses engagements, l’ «investissement» dans les domaines de l’éducation, la formation et la santé. «L’Etat ne ménagera aucun effort, en vue de renforcer le secteur de l’Education nationale et améliorer la situation de ses travailleurs », dira-t-il.
Ce qui laisse entendre que le gouvernement pourrait concéder d’autres revalorisations salariales, sur une base néanmoins réfléchie. En ce sens, le Premier ministre a appelé les syndicats du secteur à promouvoir la culture du «dialogue responsable», en vue de régler les problèmes.