Grève de la Poste : le paiement des factures et des amendes suspendu

Redaction

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Le débrayage des postiers se poursuit. Une grande partie des bureaux de poste est toujours paralysée.

Le Snap (Syndicat national autonome des postiers) parle d’un taux de suivi de 95% à travers le territoire national. Alors que l’autre syndicat, celui affilié à l’UGTA, annonce le versement de la seconde tranche des 30.000 DA avant le 25 du mois en cours au bénéfice des travailleurs y ouvrant droit. Qu’en est-il des conséquences de la grève ? Le débrayage a engendré des pertes considérables pour l’entreprise.

Le manque à gagner est estimé à des millions de dinars par jour. « Si seulement 10% des clients CCP sur un total de 14 millions faisaient des retraits d’argent, 49 millions de dinars seraient rentrés dans les caisses de l’entreprise », dira un syndicaliste rencontré, hier, à la Grande- Poste d’Alger.

Cette grève, dont les revendications sont légitimes, a affecté en plus des caisses de l’entreprise, les usagers. Outre la difficulté ou l’impossibilité d’effectuer des opérations financières dont les retraits de salaires, de pensions et même des bourses des étudiants, la fermeture des bureaux de poste a entraîné des dysfonctionnements dans d’autres secteurs dont la justice et les impôts. Selon une employée de la poste du Square Port-Saïd d’Alger, quelque 700 convocations adressées par le tribunal d’Abane Ramdane passent quotidiennement par cette agence.

La question qui se pose est de savoir si la justice prendra en considération la grève des postiers. Les personnes convoquées seront-elles pénalisées ? Selon Me Outoudert, « les juges sont conscients de ce problème et prendront en considération ce débrayage ». Les commerçants, ceux ayant des impôts à payer, sont également confrontés au problème du courrier. Ils risquent des pénalités pour non-paiement des taxes, s’ils ne reçoivent pas les convocations à temps. Même les abonnés à la Sonelgaz risquent de payer des pénalités pour retard de paiement des factures.

Les automobilistes sanctionnés par les sabots de la police pour stationnement inadéquat attendent parfois plus d’une journée pour pouvoir déplacer leurs véhicules. Faute de timbres d’amende, qui se vendent uniquement à la poste, ils se voient retirer leur permis de conduire. Tous ces problèmes pourraient être évités si on respectait le service minimum, garanti par la loi.

Lu sur Horizons