La loi indienne prévoit désormais 20 ans de prison au minimum, voire la peine capitale en cas de décès de la victime ou d’état végétatif.
La chambre basse du Parlement indien a approuvé mardi un projet de loi renforçant les sanctions contre le viol et les autres agressions à caractère sexuel, trois mois après le viol et la mort d’une étudiante qui avaient profondément choqué le pays. Après un débat de sept heures, les députés ont approuvé un projet de loi qui renforce les sanctions contre le viol, le harcèlement, les attouchements, le voyeurisme et les attaques à l’acide. Le projet de loi, qui doit à présent être approuvé par la Chambre haute, prévoit une peine de prison de 20 ans minimum pour viol en réunion, susceptible d’être commuée en détention à perpétuité.
Le texte prévoit également la peine capitale en cas de mort de la victime d’un viol ou au cas où la victime se retrouverait dans un état végétatif. « Il s’agit seulement d’un premier pas sur un parcours de 1 000 miles (1 609 km) », a déclaré à la fin du débat la députée Harsimrat Kaur Badal. Aux termes de la législation actuelle, l’auteur d’un viol encourt une peine de sept à dix ans de prison.
Fréquentes exactions sexuelles
L’approbation du projet de loi survient quatre jours après le viol en réunion d’une campeuse suisse, âgée de 39 ans, dans l’État du Madhya Pradesh, une agression qui interroge sur la sécurité des touristes en en Inde, où les exactions sexuelles sont fréquentes. Il intervient également un jour après qu’une touriste britannique, âgée d’une trentaine d’années, eut été blessée à une jambe après avoir sauté en pleine nuit par la fenêtre d’une chambre d’hôtel à Agra, où se situe le célèbre mausolée du Taj Mahal, pour échapper à une agression sexuelle.
Une commission nommée en janvier par le gouvernement fédérals’était prononcée en faveur du durcissement des sanctions en cas de sévices sexuels, après le viol collectif le 16 décembre à New Delhi d’une jeune étudiante indienne de 23 ans. Celle-ci avait été violemment battue et avait succombé à ses blessures près de deux semaines plus tard. Cette affaire avait suscité une vive émotion et un vaste mouvement de protestation dans le pays.
Lu sur Le Point.fr avec AFP