L’aviation militaire israélienne aurait mené un raid jeudi ou vendredi en Syrie visant sans doute des armements destinés au mouvement chiite libanais Hezbollah, ont rapporté vendredi des médias américains. Interrogés, la Maison Blanche et le Pentagone se sont refusés à tout commentaire.
C’est le sénateur républicain Lindsay Graham qui aurait vendu la mèche lors d’une intervention publique. «Israël a bombardé la Syrie la nuit dernière», aurait-il précisément déclaré lors d’un dîner de levée de fonds, selon le site d’informations Politico.«Les agences américaines et occidentales du renseignement ont examiné des données classifiées montrant qu’Israël a très probablement mené un raid aérien dans la période de jeudi à vendredi», a affirmé de son côté la chaîne de télévision CNN, citant deux responsables américains. Israël n’aurait cependant pas visé des stocks d’armes chimiques, selon CNN.
Une cargaison d’armes destinée au Hezbollah visée ?
Selon la chaîne MSNBC, citant aussi des responsables américains, «des responsables israéliens ont reconnu vendredi soir avoir lancé un raid aérien qui a touché l’intérieur de la Syrie. Un haut responsable américain a précisé à la chaîne NBC que le raid visait probablement des systèmes de lancement d’armes chimiques. Selon NBC News, «la principale cible d’Israël était une cargaison d’armes destinées au Hezbollah au Liban».
L’Etat hébreu a souvent dit qu’il ne permettrait pas que des armes soient transférées de Syrie au Hezbollah chiite libanais. Israël avait déjà revendiqué à demi-mot la responsabilité d’une opération aérienne fin janvier contre des installations militaires en Syrie, s’attirant des menaces de l’Iran.
Le président américain Barack Obama a de son côté affirmé vendredi soir ne pas prévoir a priori d’envoyer des soldats américains sur le territoire syrien s’il était prouvé que le régime de Bachar al-Assad avait eu recours à son stock d’armes chimiques.La veille, les Etats-Unis, par la voix du secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, avaient pour la première fois publiquement envisagé d’armer les rebelles syriens. Washington s’est jusqu’à présent cantonné à une aide humanitaire et «non létal» » aux rebelles.
Lu sur : Leparisien.fr