La friperie pour vêtir les enfants algériens le jour de l’Aïd

Redaction

En cette fin du mois de Ramadhan, marquée par une accumulation des dépenses, beaucoup de familles oranaises, plus que d’habitude, se tournent vers les magasins et les marchés de la friperie, pour acheter les habits de l’Aïd à leurs enfants.

A quelques jours de l’Aïd, les étals de la friperie sont pris d’assaut par les chefs de familles en quête de bonnes occasions. Ces familles se ruent pour l’achat de vêtements de l’Aïd El Fitr pour leurs enfants, sur les marchés de la friperie, connus localement sous l’appellation de souk el bala, face à la hausse des prix de vêtements neufs de fabrication locale ou importés.

La friperie installée à l’intérieur du marché de de M’dina J’dida et à El Hamri, est prisée par la clientèle. Certains magasins proposent même des habits de la friperie de luxe, accrochés à des cintres et bien présentés.

«Il suffit de bien chercher pour dénicher des vêtements d’une excellente qualité à un prix très bas», dira cette femme, la quarantaine. «Il y même des vêtements de luxe il faut juste savoir comment chercher», ajoute-t-elle. Devant la cherté de la vie et la baisse du pouvoir d’achat, les parents qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts, se ruent actuellement sur la friperie de luxe, en vue de satisfaire les caprices de leurs enfants.

Ils attendent les nouveaux arrivages pour avoir le choix et font parfois de bonnes affaires. Les boutiques de friperie sont envahies ces dernières années, une destination privilégiée des ménages. «C’est la misère qui pousse les gens vers la friperie», ajoute le vendeur.

La friperie reste la source d’approvisionnement des milliers de familles à Oran, en vêtements usagés. «La friperie est pour nous les pauvres, notre seul moyen d’acheter des vêtements à des prix abordables», affirme un père de famille. «C’est la véritable caverne d’Ali Baba. On y trouve de tout pour tous et pour toutes les bourses. Ça va de 100 dinars à 1000 dinars», dira une dame.

«Chemise à 200 dinars, pantalon à 400 dinars, baskets à 300 dinars. Avec 1.000 dinars, j’ai réussi à habiller mon fils», rapporte tout sourire, cette mère de cinq enfants. Ces commerces proposent des produits au choix, allant du simple pantalon au manteau de luxe et aux chaussures de marque.

Dans ces magasins, on trouve des Oranais de toutes catégories sociales, au début, la friperie intéressait uniquement les petits budgets qui y avaient recours. Les enfants abordés au niveau des magasins de friperie de M’dina J’dida, sont tout simplement heureux d’avoir des habits pour l’Aïd, le prix et la qualité leur importent peu.

Lu sur l’Echo d’Oran

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