L’Algérie paye très cher le déficit et le retard qu’elle connait dans le domaine de la logistique. Le pays perd pas moins de huit milliards de dollars annuellement à cause de ce problème.
C’est ce qu’a révélé hier, lundi, Ahmed Zaïd, directeur au ministère de l’Industrie, de le PME/PMI et de la promotion des Investissements, en marge de la cérémonie de signature à l’hôtel le Mercure du protocole d’accord entre l’Institut National de la Productivité et du Développement Industriel (INPED) de Boumerdès et le groupe industriel de ciment d’Algérie (GICA).
Notons que la chaîne logistique prend en charge la gestion des flux, la circulation et la mise à disposition de tout type de produit depuis sa conception jusqu’au client final. M.Ahmed Zaïd a affirmé que « toutes les activités assurées lors des opérations de l’import-export, comme l’emballage, la facturation, le stockage, le transport, le magasinage, la manutention, l’étiquetage et l’assurance de la marchandise se font au niveau des ports et des aéroports par des entreprises étrangères ».
Le même responsable cite à titre d’exemple le cas des dattes qui, selon lui, sont exportées en vrac à partir de l’Algérie, précisant que l’emballage de ce fruit se fait à ce jour au niveau des pays importateurs. Comment résoudre ce problème ? M.Zaïd note que les autorités concernées s’attèlent à mettre tous les moyens nécessaires pour combler ce déficit à l’avenir. « Je crois que cette question est l’affaire de tous. Nous allons créer incessamment un institut supérieur qui sera spécialisé dans le domaine de logistique à Bordj-El Bahri. Et nous souhaitons travailler dans un premier temps en partenariat avec l’Inped pour assurer une meilleure formation aux futurs cadres », a-t-il préconisé.
Partenariat Inped-GICA
M.Zaïd n’a pas manqué de rappeler l’importance et la diversité des formations dispensées au niveau dudit institut dans le domaine du management des entreprises. Le partenariat signé par l’établissement en question avec le groupe GICA est le premier du genre en Algérie. Ce protocole d’accord vise, selon les contractants, à développer les ressources humaines des entreprises industrielles à travers la formation de leurs cadres. L’Inped s’est engagé au terme du partenariat à assurer des stages de perfectionnement au profit des étudiants du centre de formation pour l’industrie du ciment (CFIC).
Cet accord intervient, selon M.Zaïd, dans un contexte assez particulier, marqué par un regain d’intérêt des pouvoirs publics pour la relance du secteur industriel sur des bases solides. « La composante publique du secteur est instamment encouragée à initier et à amplifier l’effort de redynamisation de ses acteurs. Aujourd’hui, il apparait ainsi que l’Etat après des années de « tout privé » revient à une autre approche de l’outil de production qui, au-delà de son propre développement, aura à entrainer dans son sillage et à ses cotés le secteur privé créateur de richesse », a-t-il conclut.