Le djihadiste français, arrêté début mars au nord du Mali, est originaire de l’Isère et a officié dans la police grenobloise dans les années 1990.
Djamel (37 ans) est un franco-algérien, puisque son père est algérien, avait rejoint la gendarmerie, puis la police durant les années 1990.
Il a fini par intégrer la Brigade anti-criminalité (BAC) de Grenoble où il restera un an. Il rêvait de devenir CRS. Un jour, alors qu’il officie à la BAC, il est obligé d’arrêter l’un de ses frères lors d’une course-poursuite.
Un épisode marquant qui lui a valu quelques “piques”de ses collègues. “C’est une des raisons de son départ”, selon sa mère citée par Paris Match.
Le jeune homme quitte ensuite la capitale de l’Isère pour rejoindre la commune de Bonneville en Haute-Savoie. Il y rencontre sa future épouse avec qui il aura trois garçons de 6, 4 et un an et demi.
Depuis son mariage en 2005, son comportement intrigue en laissant déjà pousser la barbe et en fréquentant des islamistes. Selon d’autres membres de sa famille, Djamel disait qu’il allait rejoindre Al-Qaida d’autant plus qu’il était confronté à des difficultés dans sa vie conjugale et professionnelle.
Le changement devient par la suite plus radical. Il a basculé vers le salafisme et portait des qamis et des djellabas. Mais ce n’est qu’en novembre dernier que sa famille prend conscience de la gravité de la situation. A sa mère, chez qui il vivait depuis sa séparation, il dit qu’il part pour Paris.
Il se rendra en réalité au Mali, où il combattra les troupes françaises. Arrêté il y a quelques semaines, il est actuellement en attente d’être extradé.