Manuel Valls et Vallaud-Belkacem boycottent Tariq Ramadan

Redaction

Les deux ministres français ont annulé leur participation à une réunion en Italie où devait intervenir l’universitaire controversé.

Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, et la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, ont annulé leur participation à une réunion en Italie, en raison de la présence de l’universitaire controversé Tariq Ramadan, a-t-on appris mercredi dans l’entourage des deux ministres. « Manuel Valls et Najat Vallaud-Belkacem ont décidé de ne pas assister à cette conférence (…) en même temps que Tariq Ramadan », a indiqué l’entourage de Najat Vallaud-Belkacem, également porte-parole du gouvernement. La réunion consacrée à l’avenir de l’Europe doit se dérouler jeudi à l’Institut universitaire européen (IUE) de Florence.

« La présence des ministres engage la France, et les ministres n’ont pas souhaité qu’on puisse un instant considérer que cette présence valait blanc-seing de la France à propos de la présence de M. Ramadan, qui cautionne des positions obscurantistes et contraires aux valeurs de la République », a ajouté la même source.

Ambiguïtés

Rappelant que Najat Vallaud-Belkacem est ministre des Droits des femmes, son entourage a également souligné que « c’était compliqué de partager la tribune avec quelqu’un qui défend le principe d’un moratoire sur les châtiments corporels contre les femmes ».

Tariq Ramadan, professeur d’études islamiques contemporaines à l’université d’Oxford, est un islamologue régulièrement taxé d’ambiguïtés. Selon le programme de la réunion, il doit participer à une table ronde sur les migrations, l’identité et l’intégration. La rencontre, baptisée « State of the Union » (état de l’Union), est à l’initiative de l’IUE, en partenariat notamment avec le journal Le Monde et le Financial Times. Rassemblant chaque année des chercheurs, responsables politiques ou représentants de la société civile, elle se présente comme un espace de réflexion sur l’état actuel et l’avenir de l’Union européenne.

 Lu sur : lepoint.fr