Lu sur Maghreb Emergent
Un total de 3.000 policiers et gendarmes ont été mobilisés par le gouvernement algérien afin de rétablir l’ordre dans la localité de Ghardaïa (600 km au sud d’Alger) où des violences intercommunautaires ont repris depuis vendredi dernier, faisant un mort et au moins 50blessés, a indiqué lundi à Xinhua une source sécuritaire algérienne.
Ces forces spécialisées dans la lutte antiémeutes ont été transportées, selon la même source, dans la nuit de dimanche depuis l’aéroport militaire de Boufarik (une trentaine de km au sud-ouest d’Alger) afin d’accroitre leur nombre qui était de 1.200 hommes.
Par ailleurs, les autorités algériennes, ont selon la même source, dépêché une commission d’enquête chargée d’établir un compte-rendu détaillé sur les tenants et aboutissants de cette affaire conflictuelle et vérifier si les accusations concernant le parti pris des forces de l’ordre en faveur des chaamba ainsi que l’implication de la main de l’étranger d’être derrière ces évènements.
Les affrontements entre les deux parties avaient commencé il y a plus d’un mois dans les différents quartiers de la ville et ailleurs dans des localités limitrophes auraient duré plusieurs jours avant que des représentants des deux communautés ne parviennent à une trêve initiée par le président de la République Abdelaziz Bouteflika et conduite par son Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Ces dernières années, des scènes de violences se sont déclarées dans différentes localités de la province de Ghardaïa (environ 200.000 habitants) où la tension a toujours été palpable.
Lundi matin, le ministre algérien de l’Intérieur et des Collectivités locales Tayeb Belaïz a rassuré que « la situation (à Ghardaïa) est plutôt calme, mais plusieurs commerces restent encore fermés », tout en précisant qu’aucune preuve « tangible » pouvant confirmer l’implication de mains étrangères n’a été établie.