Revue de Presse. 3G : « pourquoi compliquer l’existence aux Algériens en leur imposant un deuxième numéro ? »

Redaction

Un numéro unique pour la 2G et la 3G ou bien un deuxième numéro pour la 3G. Le sujet fait toujours polémique entre les opérateurs de téléphonie mobile d’une part, et l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT), d’autre part.

L’opérateur de téléphonie mobile, Ooredoo, défend sa proposition faite à l’ARPT qui consiste à permettre aux clients de la 2G de garder le même numéro pour la 3G. Pour mieux éclaircir la lanterne des Algériens à ce sujet, la chaîne de télévision publique d’expression française, Canal Algérie, a consacré, lundi soir, une émission spéciale à la 3G.

Les deux responsables des opérateurs de téléphonie mobiles invités à cette émission, Mohamed Salah Daâs de Mobilis et Ramdane Djazaïri de Ooredoo, se sont prêtés au jeu de questionsréponses du journaliste de Canal Algérie. Chacun avec ses arguments pour convaincre de la justesse de sa «cause». Mohamed Salah Daâs et Ramdane Djazaïri affichent toujours leurs divergences concernant le numéro unique pour la 2G et la 3G.

Pour le directeur adjoint des relations publiques de Ooredoo, la double numérotation a été imposée par l’ARPT aux opérateurs de téléphonie mobile pour deux soucis. Le premier est d’ordre juridique, puisque la loi ne reconnaît pas la licence unique (il y a une licence 2G et une licence 3G). Le deuxième souci est d’ordre fiscal. Il y a un impôt fixé pour les revenus de la 3G.

Sur ce deuxième point, les responsables de Ooredoo ont clairement signifié à l’ARPT qu’ils peuvent ressortir les revenus générés par la 3G, même si la 2G et la 3G se trouvent sur la même carte Sim.

Pour Ramdane Djazaïri, l’argument avancé par l’ARPT concernant le souci de séparer les revenus de la 2G de ceux de la 3G ne tient pas la route. Selon lui, Ooredoo est doté d’un système de comptabilité analytique lui permettant de sortir le bilan comptable de la 2G et celui de la 3G.

Toujours au sujet de la double numérotation, le directeur adjoint des relations publiques de Ooredoo s’interroge sur le fait d’autoriser un numéro de téléphone unique pour la 2G et la 3G à partir du mois d’octobre prochain, alors qu’actuellement l’ARPT refuse catégoriquement la proposition de Ooredoo qui consiste à permettre à ses clients de garder le même numéro.

«Pourquoi compliquer l’existence aux clients en leur imposant un deuxième numéro et ensuite autoriser un numéro unique à partir du mois d’octobre », a-t-il ajouté, en s’interrogeant sur la partie qui profitera de ce numéro unique. Interrogée à ce sujet, une source de l’ARPT qui requiert l’anonymat a rappelé que la loi 2000-03 est claire en la matière. Pour elle, l’ARPT n’a jamais dit non pour un numéro unique.

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