Lu sur Huffington Post Maghreb
Abdelaziz Bouteflika candidat du Front de Libération National (FLN)… Abdelmalek Sellal, candidat d’Abdelaziz Bouteflika…. À quatre mois des élections présidentielles en Algérie, l’équation politique pourrait être résumée ainsi. Les bruits de couloirs donnent le Premier ministre favori pour succéder à Bouteflika, malade et affaibli, et dont un renoncement à briguer un quatrième mandat semble être une hypothèse envisageable.
“En apparence, Abdelmalek Sellal mène campagne pour un 4ème mandat d’Abdelaziz Bouteflika. En réalité, il avance caché”, écrit Ihsen Khadi, rédacteur en chef de Maghreb Émergent, “Abdelmalek Sellal est le nom sur lequel le président Bouteflika et l’armée, à travers le Département du renseignement et de la sécurité (DRS), se sont mis d’accord fin octobre dernier” soutient-il en citant une source de l’armée. Et en Algrérie, “les élections, c’est le DRS”, avait déclaré au HuffPost Maghreb Tarek Mira, député honoraire algérien.
Ancien ministre et directeur de campagne d’Abdelaziz Bouteflika en 2004 et 2009, Abdelmalek Sellal, 64 ans, a été nommé Premier ministre en septembre 2012. Après plus d’un an en fonction, il « a eu un bilan atypique qui le différencie de tous ses prédécesseurs” selon Liberté Algérie qui estime qu’il a réussi à assumer une double casquette, “assurer la continuité de l’État et se faire le porte-parole d’un Président absent.”
Pour le Midi-Libre, Sellal c’est « L’homme de l’année 2013 ». Le quotidien dresse le portrait d’un Premier ministre « populaire et populiste » et soupçonne le système d’avoir trouvé en lui « un outsider qui ferait le compromis ».
Selon le journal Al Quds Al Arabi, le Premier ministre Abdelmalk Sellal serait le prochain candidat du Front de Libération National (FLN). Malgré les pressions de son entourage, Bouteflika ne serait pas en mesure de se présenter à un quatrième mandat et aurait déjà choisi son successeur.
Rien n’est encore joué
Même si Sellal semble avoir les faveurs du Bouteflika pour lui succéder, le scénario pourrait être révisé. Le cercle proche de Bouteflika ne serait pas unanime sur une candidature de l’actuel Premier ministre.
“La guerre désormais ouverte au sein des anciens comités de soutien d’Abdelaziz Bouteflika entre “pro-quatrième mandat” et “pro-départ à la retraite honorable” est un autre facteur de confusion pour les indécis”, souligne Maghreb Émergent. Pour Al Quds Al Arabi, le patron du FLN, Ammar Saïdani, qui a déjà annoncé le soutien de son parti à un nouveau mandat de Bouteflika ne serait pas convaincu par le choix de Sellal.
Loin des calculs politiques du FLN, un autre facteur pourrait jouer en sa défaveur selon Liberté Algérie: ses « dérives verbales ».“Au moment où l’on évoquait la possibilité de voir Sellal succéder à Bouteflika, du moins devenir son vice-Président, ses boutades à répétition viennent remettre en cause ses capacités à assumer ce genre de fonctions”, estime le journal.
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