Revue de presse. Algérie – La guerre est ouverte entre le général Abdelghani Hamel et Tayeb Belaiz

Redaction

Le général Abdelghani Hamel tacle le ministre de l’intérieur pour reprendre le contrôle de la police. Il fait état de blocages de la part du ministère de l’intérieur.

Le patron de la police, le général Abdelghani Hamel, a taclé le ministre de l’intérieur Tayeb Belaïz, sans le citer ni l’évoquer directement, à propos de la gestion de la police. Des documents remis au site d’information Tout Sur l’Algérie par la DGSN, accusent en effet directement le ministère de l’intérieur d’être derrière certains blocages qui empêchent d’améliorer la situation des policiers en mission.
Mis en cause par les agents qui avaient organisé une action de protestation et demandé sa tête, au début du mois, le général Hamel contre-attaque ainsi, en rappelant ses différentes actions à la tête de la police, tout en mettant implicitement en cause le ministre de l’intérieur.
Selon ces documents, le ministère de l’intérieur aurait laissé trainer le dossier avant de revoir à la baisse les propositions de la DGSN concernant les indemnités accordées aux policiers en mission, qu’il s’agisse « des frais de déplacements collectifs, de la prime alimentaire et de la gratuité des repas, de la revalorisation des bourses d’études des élèves policiers, ou des indemnités de zone ». La DGSN aurait ainsi demandé une revalorisation conséquente de la « prime alimentaire », mais le ministère de l’intérieur n’a pas adhéré à la démarche. Les résultats obtenus ont été « en deçà des objectifs escomptés ».

Conflit latent

Le général Hamel endosse implicitement les revendications de sa troupe, selon ces documents, car « avec des montants de 210 dinars pour l’élève et 250 dinars pour le policier en casernement, la prime accordée ne correspond nullement au niveau de vie ». Le document manie même l’ironie, en notant que les personnes « arrêtées et placées en garde-à-vue dans les commissariats bénéficient d’une prime alimentaire supérieure », entre 370 dinars et 400 dinars, selon les régions.

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