De retour de chez le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, la SG du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a rassuré sur l’unité des troupes et l’esprit de corps qui anime ses hommes.
Le message porté par la candidate aux présidentielles du 17 avril prochain se veut plutôt un démenti aux affirmations du général Hocine Benhadid, présentant Ahmed Gaïd Salah comme un personnage peu crédible et qui ne dispose d’aucune autorité sur ses officiers.
Un «constat» plus déstabilisant que l’«évaluation» faite par Saâdani pour l’action du Département du renseignement et de la sécurité.
Le chef d’état-major de l’armée a choisi donc ce contexte politique délétère pour daigner recevoir l’inamovible leader du Parti des travailleurs qui lui a demandé audience dès sa promotion en septembre 2013 au rang de vice-ministre de la Défense. Reçue jeudi dernier au siège du MDN, Louisa Hanoune a publié hier un communiqué de presse pour informer de la teneur de cette entrevue.
«Le général de corps d’armée Gaïd Salah a rappelé le propos du président de la République qui révulse toute atteinte à l’unité de l’Armée nationale populaire et qui instruit ne pas l’impliquer dans les présidentielles», peut-on lire dans le communiqué.
La patronne du PT a également mis en valeur la vision partagée avec l’état-major de l’armée quant à la situation régionale porteuse de dangers et ses extrapolations sur le pays avec tout ce que cela suppose, y compris l’intervention étrangère. «Le général de corps d’armée Gaïd Salah a affirmé que l’ANP défendra sans relâche le territoire national, la souveraineté du pays sans pour autant outrepasser nos frontières et ne participera dans aucun conflit armé à l’étranger. De même qu’il a réitéré le rejet de l’Etat algérien de l’installation de toute base militaire étrangère sur le territoire national», a indiqué le même communiqué.
Les discussions avec Gaïd Salah ont touché également à ce que le communiqué qualifie de «crise préfabriquée» de Ghardaïa et ce qu’«elle reflète de manœuvres internes et externes visant le fondement de la nation.» «L’Etat doit régler cette crise par les moyens qu’exige la situation», a-t-on insisté.