Loin de la mentalité rentière, distribuer la rente pour apaiser transitoirement le front social, les véritables enjeux commenceront après le 15 avril 2014 car quelque soit le président ou le gouvernement , l’Algérie devra faire face aux véritables problèmes dont la résolution impliquera avec l’amenuisement des recettes d’hydrocarbures de profonds ajustements politiques, économiques et sociaux. Or la majorité des candidats à l’élection présidentielle n’abordent pas ou très superficiellement les problèmes fondamentaux interdépendants au nombre de dix sept(17) qui engagent l’avenir tant de la société que de l’économie algérienne entre 2014/2020.
1. Aborder, sans tabou, et sans verser dans des attaques et analyses pernicieuses, comme dans tous les pays démocratiques, le rôle de l’armée et des services de sécurité dans un Etat de Droit ainsi que le fonctionnement de notre diplomatie , celle du Ministère des affaires étrangères et des ambassades qui semblent être de plus en plus déconnectés des réalités mondiales avec des discours et prises de positions des années 1970 qui risquent de marginaliser l’Algérie.
2. La réforme de l’école, mère de toutes les réformes, qui s’est bureaucratisée, du niveau du primaire au supérieur en passant par la formation professionnelle et posant la problématique de la maîtrise des nouvelles technologies, la dominance de la quantité au détriment de la qualité , allant vers 2 millions d’étudiants horizon 2020, ayant des implications pas seulement économiques mais culturelles et politiques afin de façonner le citoyen algérien de demain, qui connait une baisse alarmante; dans ce cadre comment intégrer notre émigration qui recèlent d’importantes potentialités.
3. Ne pas se focaliser uniquement sur la révision de la Constitution, l’Algérie ayant les meilleurs lois du monde mais rarement appliquées, la mise en place opérationnelle de la bonne gouvernance, impliquant la refonte de l’Etat basé non sur des relations personnalisées mais sur un Etat de Droit, l’indépendance réelle de la justice, le rôle des médias pour plus d’espaces de liberté, la lutte contre la corruption qui détruit la cohésion du tissu social et fait fuir les investisseurs potentiels et donc la mise en place d’institutions, s’adaptant tant aux mutations mondiales que locales tenant compte des anthropologies culturelles.
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