Revue de Presse. Algérie : un quart des diplômés universitaires au chômage

Redaction

Le taux de chômage chez les jeunes ayant un niveau universitaire en Algérie, demeure très élevé. Il touche entre 20 à 25 % des diplômés.

Les jeunes diplômés des universités algériennes sont des plus mal lotis en terme d’emploi. Ces jeunes ayant un niveau d’instruction élevé sont les plus susceptibles d’être au chômage. Le chômage est en hausse ces dernières années, pour cette frange des diplômés de l’enseignement supérieur.

Ils sont des milliers de jeunes titulaires d’une licence, d’un magistère ou d’un doctorat, à la recherche d’un emploi. Ils se retrouvent confrontés à la précarité de l’emploi. Alors que le chiffre livré par les pouvoirs publics avance un taux de chômage de 10 %, les experts estiment que ce dernier est beaucoup plus élevé.

Preuve en est, ces milliers de jeunes diplômés qui chôment. L’invité de la Radio nationale, Mohamed cherif Ben Mihoub, professeur et directeur général de l’école nationale supérieur de management, reconnaît tout de même que le niveau de nos universitaires ne fait que baisser d’année en année.

 » La baisse du niveau des universités algériennes est l’une des principales causes qui empêchent nos diplômés de trouver du travail « , estime le professeur en management.

Alors que 25 % des jeunes diplômés sont au chômage, 37 % d’offres d’emploi ne trouvent pas preneurs, relève-t-il, soulignant que le décalage entre la formation et la réalité des besoins des entreprises algériennes demeure un  » problème persistant « . « Aujourd’hui, nous cherchons cette adéquation entre formation et emploi.

Il faut adapter la formation au marché de l’emploi, surtout concernant les nouvelles technologies de l’information », dira le professeur regrettant à l’occasion que les systèmes de production dans notre pays soient  » artisanaux  » ce qui, selon lui, ne favorise pas l’insertion des cadres hautement qualifiés.

L’orateur estime que la connexion entre l’université et le monde du travail en Algérie, fait grandement défaut.  » Le taux de chômage des diplômés est inquiétant.

Ce chiffre important nous laisse perplexe. 96 % des entreprises de type TPE recrutent les jeunes diplômés de la formation professionnelle, au moment où les 4% des PME ne sont pas aptes d’absorber certaines qualifications jugées trop coûteuses pour leur entreprises « , explique le directeur général de l’école nationale supérieure de management.

Un facteur aggravant, selon ce spécialiste, la première observation à faire est que le système de formation ne prévoit pas de diplômes dits intermédiaires entre nos universités et nos entreprises. Il faudrait que la formation soit à la carte, selon les besoins de l’entreprise. La formation professionnelle doit intégrer cette dimension.

C’est vrai que l’université n’est pas encore adaptée à la formation à la carte, parce que c’est très compliquée à mettre en oeuvre, mais ce que je préconise, c’est de former les jeunes cadres de différentes spécialités surtout économiques à 80 % les rendant ainsi apte à travailler, pour les 20 % qui restent, se sont des  » ajustements des entreprises qui les engagent « , préconise le même expert.

S’agissant de l’orientation des entreprises, Ben Mihoub, regrette la  » tendance massive  » des étudiants vers les filières sciences humaines et sociales.  » Les sciences sociales et humaines dominent de loin les sciences exactes dans les choix des élèves, ce qui pause un problème dans notre pays.

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