Lu sur Maghreb Emergent
Le président Abdelaziz Bouteflika a décidé de passer en force. Au risque d’humilier l’armée, réservée sur l’idée d’un quatrième mandat, il a fait annoncer, samedi, sa candidature pour l’élection présidentielle du 17 avril prochain, plongeant le pays dans un climat de confusion et d’incertitude, et dépassant toutes les lignes morales et éthiques attendues à ce niveau de responsabilité.
Pourtant, la candidature de M. Bouteflika n’est pas une surprise. Bien au contraire. L’homme a méthodiquement mis en place un dispositif destiné à le maintenir au pouvoir à n’importe quel prix. Il a neutralisé les institutions, rejeté vers les marges les hommes susceptibles de lui faire de l’ombre, caporalisé les partis, et laminé l’administration. Entre intrigues et coups tordus, ses hommes ont fait preuve d’une rare docilité, fermant les yeux sur l’inadmissible : ils travaillent pour maintenir au pouvoir un homme qui ne peut ni marcher, ni parler, ni voyager, encore moins gérer les affaires du pays depuis le dramatique AVC qu’il a subi le 27 avril 2013.
Des mensonges en série…
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