Le souvenir des attentats du 11 septembre 2001 résonne différemment cette année. De la victoire contre Al-Qaida et de la poursuite de ses dirigeants il ne reste qu’un goût amer. Washington, qui avait proclamé la guerre mondiale contre le terrorisme, a autant perdu sur le front intérieur qu’extérieur. L’organisation de Ben Laden a aussi perdu nombre de ses dirigeants et une grande partie de ses capacités à lancer des opérations d’envergure contre les intérêts occidentaux.
Mais aujourd’hui les intérêts occidentaux au Moyen-Orient ne sautent plus aux yeux comme en 2001. Les Américains cherchent plutôt à se désengager de cette région, quels que soient les efforts des acteurs régionaux pour les y maintenir.
Quand l’ancien président américain George Bush fils disait qu’il avait été pris de court en 2001 par les attaques contre les Etats-Unis, on se moquait de lui parce qu’on savait qu’il passait de longues vacances dans sa ferme. Quelque chose du même genre est arrivé avec son successeur Barack Obama lors de l’exécution du journaliste James Foley [le 19 août]. Or le président actuel insiste pour dire qu’il ne ressemble pas à son prédécesseur et promet de ne pas commettre les mêmes erreurs. Il évite également de parler de « guerre mondiale » contre le terrorisme.
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