Prêt depuis quelques jours seulement, le rapport pour l’année 2013 de la Commission nationale consultative de promotion et de défense des droits de l’homme (CNCPDH) sur la situation des droits de l’homme en Algérie fait état d’un bilan très critique, même si, parfois, il souligne quelques améliorations.
Sur la question de la justice, il commence par préciser que «l’indépendance du juge et l’impartialité des tribunaux, le droit à la défense et l’abolition de la détention arbitraire par la réaffirmation du principe de la présomption d’innocence, la réparation des violations des droits fondamentaux et les dispositions spécifiques pour prévenir tout excès constituent la condition sine qua non pour la refonte d’un Etat de droit et d’une démocratie réelle».
La CNCPDH plaide pour l’amélioration des jugements et la célérité dans le traitement des affaires judiciaires qui demeurent, selon elle, tributaire de l’augmentation du nombre de juges au niveau des différentes cours de justice. En effet, souligne-t-elle, «il ne peut être exigé davantage de qualité à un juge prenant en charge 150 dossiers alors que le justiciable est en droit d’aspirer à une meilleure qualité du traitement et de l’étude des affaires judicaires».
Abordant le problème de l’emploi, la Commission exhorte les pouvoirs publics «à consentir davantage d’efforts» pour mettre fin «aux disparités régionales» en matière d’emploi et note qu’«aucune raison ne peut être invoquée pour qu’une catégorie de citoyens, de par son implantation géographique, soit favorisée par rapport à une autre qui a la malchance de vivre loin de la capitale», imputant cette situation «à l’attitude pour le moins incompréhensible, inadmissible et inacceptable des multinationales activant dans le sud du pays ainsi qu’à Sonatrach qui recourent, sans raison, à un recrutement réduit parmi les jeunes de la région». La CNCPDH trouve que les moyens «colossaux» dépensés dans l’emploi n’ont pas donné les résultats escomptés et cite le cas «des hôpitaux et centres de santé en constante régression avec une pénurie de médicaments, un manque de matériel, un mauvais accueil des patients et une mauvaise prise en charge».
Lire la suite sur El Watan