Revue de presse. En Tunisie, la peur d’un parlement ingouvernable

Redaction

Pour le deuxième fois depuis l’indépendance, sept millions de Tunisiens vont élire librement leurs députés le 26 octobre prochain. La lassitude des électeurs, l’individualisme des candidats, le poids de l’argent caché et les embrouilles de trop de médias font craindre une majorité introuvable.

Le 4 octobre a démarré sur le territoire national la campagne des élections législatives dont le scrutin se tiendra le 26 octobre. Quelque 1 300 listes et plus de 10 000 candidats s’affrontent pour les 217 sièges1 que comptera la prochaine Assemblée des représentants du peuple, dénomination officielle du nouveau parlement.

Les enjeux sont grands : le nouveau parlement siègera cinq ans et inaugurera la phase post-transitionnelle du processus enclenché le 14 janvier 2011 après le départ de l’ex-président Zine El-Abidine Ben Ali. De plus, en vertu de la nouvelle Constitution, ses prérogatives sont plus étendues que celles du pouvoir exécutif. Les défis sont encore plus grands. Depuis les élections pour la Constituante d’octobre 2011, l’opinion est écartelée entre deux pôles antagonistes, et la crispation sur l’appartenance régionale, les identités, les intérêts corporatistes et individuels prend de l’ampleur, parfois au détriment de l’intérêt national et de l’idéal démocratique.

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