Revue de presse. Fodil Boumala : « Nous devons attaquer le pouvoir pacifiquement ! »

Redaction

Plusieurs citoyens et activistes se sont réunis ce samedi 15 mars à Alger, au niveau de la Faculté centrale d’Alger (rue Didouche Mourad) en réponse à l’appel du mouvement « Barakat ». Parmi ceux qui étaient présents sur place, se trouvait le grand journaliste Fodil Boumala.

Afrik : Pensez-vous qu’il va y avoir des changements en Algérie que ce soit au niveau politique, social ou économique ? 

Fodil Boumala : « Il faut dire aux Algériens que le changement ne viendra pas du ciel. Nous sommes tous ici aujourd’hui parce qu’il y a un objectif plus important, de loin plus important que le quatrième mandat. Il faut d’abord consacrer les mouvements qui existent sur le terrain. Il faut s’interdire en tant qu’opposition de s’attaquer à l’opposition. Il faut s’interdire aux militants à titre de militants à s’attaquer à d’autres militants.
On a deux adversaires : on a un adversaire passif qui est le silence du peuple ; et on a un adversaire actif qui est le pouvoir. Donc nous devons nous attaquer au pouvoir pacifiquement et dans l’argumentaire. On doit s’adresser au peuple, et lui dire qu’on n’est pas ici pour lui demander de voter pour nous ou ne pas voter.
On lui demande seulement, de ne pas se taire, de ne pas garder le silence, de refuser cette situation, de créer des mouvements, de s’activer autrement, mais qu’il ne se taise pas, et s’il persiste à garder le silence cela signifie qu’il est d’accord pour cette nouvelle forme de colonialisme car le système algérien n’est qu’une continuité différente au système colonial : des attitudes policières, des attitudes économiques, même dans la manière des trucages lors des élections présidentielles.

 

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