Les noms de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem ne figurent pas dans le communiqué de presse de la présidence annonçant la composition du nouveau gouvernement. Sans pour autant faire partie de l’Exécutif, le directeur de cabinet de la présidence et le conseiller spécial de Abdelaziz Bouteflika devraient garder leur statut de ministre d’Etat.
Eviction ou simple oubli ? L’absence de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem du communiqué de la présidence annonçant, lundi, la composition de la nouvelle équipe gouvernementale continue de soulever des interrogations. Le communiqué d’El Mouradia est censé refléter le décret présidentiel portant nomination du gouvernement qui doit être publié incessamment au Journal Officiel. Pourtant, les deux hommes avaient été élevés, le 13 mars, au rang de ministre d’Etat. Abdelaziz Bouteflika avait alors confié le poste de directeur de cabinet de la présidence de la République et à Abdelaziz Belkhadem le poste de conseiller spécial auprès du président de la République. Dans leur cas, il semblerait que le titre de ministre d’Etat soit honorifique et qu’il n’ait aucune relation avec leur présence au sein du gouvernement. En effet, pour mieux comprendre la situation, il faut revenir au Journal Officiel n°15 qui comprend les décrets présidentiels à travers lesquels Abdelaziz Bouteflika avait effectué des changements stratégiques pour les besoins de sa campagne électorale.
Ainsi, la mise de fin de fonction du poste de Premier ministre de Abdelmalek Sellal et l’attribution des fonctions de Premier ministre à Youcef Yousfi, le ministre de l’Energie et des Mines, se sont faites sur la base de l’article 77 de la Constitution et du décret portant nomination du gouvernement du 11 septembre 2013. Pour ce qui est de Ahmed Ouyahia et de Abdelaziz Belkhadem, le président de la République s’est basé sur les articles 77 et 78 de la Constitution mais aussi sur le décret présidentiel relatif à la nomination aux emplois civils et militaires de l’Etat et le décret présidentiel fixant les attributions et l’organisation des services de la présidence de la République.
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