Lu sur l’Expression
Habillée en blouse blanche, elle enlève le nouveau-né des mains de sa maman toute confiante.
Un nouveau-né a été enlevé avant-hier, du service de gynécologie de l’hôpital Ibn Rochd de Annaba, apprend-on de source hospitalière. C’est à l’heure de la visite, dans l’après midi, que le bébé a été enlevé par une prétendue infirmière qui s’est approchée de la jeune maman, lui demandant de lui remettre le nouveau-né afin de le vacciner, devait ajouter la même source. Un quart d’heure plus tard, la mère demande à ce qu’on lui ramène son bébé, mais au service de gynécologie on lui répond que le bébé ne s’y trouvait pas.
C’est la panique, lorsque la nouvelle de la disparition du nouveau-né est apprise, tant par le personnel médical, que par les parents qui sont, notons-le, originaires de Oued Zenati, wilaya de Guelma, devait préciser notre source. Aussitôt alertée, la direction de l’institution hospitalière, a fermé tous les accès dans l’espoir de parvenir à encercler la ravisseuse. Hélas! Trop tard, la femme était déjà loin avec le bébé. Recourant aux services de la police, une enquête a été ouverte sur les circonstances de l’enlèvement. Selon les informations recueillies auprès de témoins oculaires, l’auteur de l’enlèvement, une femme, habillée en blouse blanche s’est infiltrée parmi le personnel médical qui, après avoir pris le bébé des mains de sa maman, est partie à bord d’un véhicule de marque Atos blanche. Des informations qui permettront sans doute aux éléments de la brigade criminelle, relevant de la sûreté de wilaya de Annaba, d’orienter leurs investigations. Toujours non identifiée, la prétendue infirmière demeure activement recherchée par les services de police.
Par ailleurs, il est à rappeler que cet enlèvement n’est pas le premier du genre. C’est le second dans les institutions hospitalières de la wilaya de Annaba où les prétendues infirmières s’introduisent dans les services de gynécologie et de pédiatrie et ressortent avec des nouveau-nés sans la moindre gêne. Tel le cas de la petite Ritège, enlevée en 2010 du service de pédiatrie de l’hôpital Sainte-Thérèse. Un acte accompli similairement à celui de Abedlmoumen, enlevé des mains de sa maman. Si les enlèvements sont perpétrés, c’est là le signe d’un laisser-aller qui ne dit pas son nom. Le secteur de la santé bouffe chaque année des millions de dinars qui sont consommés dans des opérations de bricolage et rafistolage qui n’ont aucun apport pour l’environnement hospitalier, au lieu d’opter pour la mise en place d’un système de surveillance par caméras, ce qui permettrait au moins de détecter les ravisseuses de bébés. Au moment où nous mettons sous presse, on apprend de source sécuritaire que le conducteur de l’Atos, blanche, un fraudeur de son état, aurait conduit la ravisseuse à la gareroutière de Sidi Brahim, ce qui suppose que le bébé aurait été emmené hors de la wilaya de Annaba.