C’est une figure du soutien au combat de l’indépendance algérienne qui vient de s’éteindre. Jean-Louis Hurst, déserteur, porteur de valise, sera inhumé en Algérie. Sylvie Braibant en dresse le portrait.
L’Algérie ne le quittait jamais. Elle avait traversé son enfance – il y avait vécu quelques mois lorsque son père, officier réserviste, décida de quitter la France en 1940 avec sa famille, pour rejoindre de l’autre côté de la Méditerranée les militaires convaincus d’entrer en résistance contre l’occupant nazi. Il avait alors à peine plus de 5 ans, mais ces habitant-e-s, ces paysages somptueux et austères du Constantinois le marqueront à jamais.
L’après guerre sonne le temps de la première rupture, avec son père qui, à l’instar d’autre résistants, passe du statut de héros à celui de traître, en troquant le refus du fascisme pour celui celui des indépendances qui s’éveillent partout dans l’Empire colonial, ce père qui ira jusqu’à s’engager pour que l’Indochine reste française.
Un voyage au Proche Orient le ramène vers les parfums de la Méditerranée, les rocailles et cette végétation sévère qu’il affectionnait tant, se moquant plus tard de ce « vert idiot des campagnes françaises ». Il s’y frotte en même temps au socialisme appliqué des Kibboutz et à la condition des Palestiniens chassés hors de leurs terres.
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