Plusieurs personnalités estiment qu’en coopérant avec les États-Unis et l’Europe, l’Algérie devient une cible privilégiée pour le terrorisme international.
L’Algérie a-t-elle pris le risque de se «pakistaniser» ? C’est la crainte qui s’exprime au lendemain du choc. La crainte de voir le pays glisser sur une pente qui a fait du Pakistan un pays déliquescent, dont l’État central est incapable de contrôler son territoire national, un pays éclaté, dont la population est victime des luttes d’influence politiques et des surenchères religieuses, un pays sans boussole devenu le jouet de toutes les instrumentalisations géopolitiques.
«Cela fait des années que je me bats contre ce statut de gendarme dans lequel on veut enfermer notre pays, s’emporte l’ancien ministre et ambassadeur Abdelaziz Rahabi. Mais ce rôle de partenaire privilégié dans la lutte antiterroriste nous expose au terrorisme international, il engage notre responsabilité et des dépenses qui pourraient être attribuées à l’amélioration du quotidien des Algériens.» Après l’assassinat d’Hervé Gourdel, le guide de haute montagne de 55 ans, plusieurs personnalités dans la classe politique et dans la société civile estiment que l’Algérie est en train de «payer son étroite coopération avec les Etats-Unis et l’Europe dans la lutte contre le terrorisme international».
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